Les gendarmes poursuivent leur enquête sur les lettres de menaces adressées à un élu du conseil municipal, qui a fini par démissionner.
L’affaire du « corbeau » d’Ortaffa continue de faire des vagues dans la commune de 1 800 habitants. Fin 2022, une série de lettres anonymes ébranle la vie politique locale. Julie Ballaneda, adjointe au maire ayant rejoint l’opposition, était la principale cible.
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Ces missives, pleines de menaces et de chantage, exigeaient sa démission sous peine de divulgation d’informations personnelles. Le cercle des destinataires de ces lettres s’est ensuite élargi à sa famille, à son employeur et même à d’autres membres dissidents du conseil municipal. Elle a fini par démissionner en janvier 2023, non sans déposer plusieurs plaintes à la gendarmerie d’Elne.
«J’étais présent»
L’affaire a ensuite pris une nouvelle tournure lors d’une séance du conseil municipal, où devait être voté la prise en charge par la commune des frais de justice des élus concernés. A cette occasion, le maire, Raymond Pla, a révélé avoir également reçu une lettre du « corbeau » à la mairie. Par ailleurs, lui et sa première adjointe, Marie-Pierre Sadourny, également vice-présidente du conseil départemental, ont été visés par des courriers de « réimpressions d’un article de L’Indépendant avec des accusations et des annotations humiliantes » à leur domicile. Leurs plaintes, déposées pour « outrage et diffamation », ont été “classé sans suite car l’enquête n’a pas permis d’identifier les auteurs”a confirmé l’accusation.
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L’enquête sur le premier « corbeau » qui visait Julie Ballaneda se poursuit et a récemment pris un nouvel avatar. La mairie d’Ortaffa, fermée au public ces jours-ci, a été perquisitionnée jeudi 26 décembre, confirme le maire Raymond Pla. «J’étais présent» au moment de l’opération menée par les gendarmes de la brigade d’Elne, explique l’édile qui confirme également la saisie d’un ordinateur de la mairie. Selon nos informations, il pourrait s’agir de celui du secrétariat général. “Ils recherchent l’auteur d’une lettre anonyme” conclut laconiquement Raymond Pla.