quel bilan pour le premier magasin de cannabis à Genève, six mois après son ouverture ? – .

quel bilan pour le premier magasin de cannabis à Genève, six mois après son ouverture ? – .
quel bilan pour le premier magasin de cannabis à Genève, six mois après son ouverture ? – .

La Cannabinothèque a ouvert ses portes le 11 décembre. Ce magasin de vente légale de cannabis est un projet pilote lancé par le canton de Genève, pionnier en matière de santé publique au sein de la confédération. Un panel de 750 consommateurs a été sélectionné pour tester le dispositif.

A la Cannabinothèque, nous informons, conseillons, alertons et accompagnons les consommateurs. Ils apprécient les conseils très précis des vendeurs.

En moins de six mois, 700 personnes ont été sélectionnées pour cette expérimentation lancée par la Confédération en vue d’une éventuelle modification de la loi sur les stupéfiants en Suisse. Les clients ont entre 18 et 80 ans, toutes catégories sociales confondues. L’herbe est 100% suisse, les produits sont tous traçables et les prix varient entre 9 et 12 francs le gramme, soit 12,45 euros.

La traçabilité du produit vendu est une « valeur ajoutée » pour les consommateurs du panel.

© Ingrid Pernet-Duparc / Serge Worreth / FTV

Une traçabilité qui rassure les consommateurs. « C’est une solution idéale car elle nous appartient. Il est produit à 100% en Suisse, explique un consommateur. En dehors du marché noir, les choses se vendent comme avant, dans la rue et on ne sait pas ce qu’on achète. Nous sommes ici bien conseillés.

Pour une autre cliente, ce magasin est une véritable aubaine pour sa santé : « J’ai vraiment découvert le cannabis en termes de goût, d’effets et d’addiction. C’est totalement différent de ce qui se passe sur le marché noir.

Alexandre Medioni, vendeur, est un fin connaisseur de la plante, des effets et des risques de tétrahydrocannabinol (THC), le composant qui provoque des effets psychoactifs. Ce processus de légalisation est important selon lui, notamment pour la prévention auprès des jeunes mais aussi pour proposer un produit “propre”.

Il faut consommer du cannabis correctement. Cela peut être notre meilleur ami ou notre pire ennemi.

Alexandre Médioni

vendeur à la Cannabinothèque

« Quand j’ai commencé, on était à 16% de THC, ce qui est déjà pas malexplique Alexandre. La génération de mes parents était à 14% maximum. Un jeune aujourd’hui au marché noir peut toucher 25 %. Le produit acheté dans ce réseau peut être coupé avec du fontanil, du cannabis de synthèse, ainsi que les pesticides utilisés… C’est extrêmement nocif.

De son côté, Martine Baudin, coordinatrice de l’essai pilote réalisé par l’association ChanGE, se réjouit des premiers résultats après six mois d’expérimentation. Selon elle, ce qui a attiré les consommateurs, c’est d’abord « connaître le niveau de THC et l’ADN de la plante. Ensuite, ce lieu a permis d’ouvrir des espaces d’échanges avec une meilleure gestion de la consommation. Par exemple, si quelqu’un souhaite réduire sa consommation, notre rôle est « il ne s’agit pas seulement de vendre, mais aussi d’échanger ».

L’objectif de cette expérimentation : « Fournir des résultats scientifiques pour que le Parlement puisse, à terme, proposer de nouvelles réglementations »explique Martine Baudin. Le panel de consommateurs devrait s’étoffer dans les prochains mois. Les résultats de cette étude seront connus d’ici 2027.

 
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