L’introduction de la semaine de travail de quatre jours – avec maintien du salaire – chez l’éditeur de logiciels néerlandais AFAS suscite un grand intérêt tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise.
Dans les nouvelles : L’AFAS a annoncé mardi qu’elle introduirait à partir du 1er janvier la semaine de travail de quatre jours, du lundi au jeudi.
- « Le bureau sera fermé vendredi et tous ceux qui travaillent pour l’AFAS bénéficieront d’une journée de développement. Les conditions de travail restent les mêmes. Pour les clients, le fournisseur de logiciels restera disponible le vendredi », précise-t-on.
- «AFAS souhaite encourager ses collaborateurs à accorder davantage d’attention à eux-mêmes, aux soins de leur famille, aux enfants, au bénévolat et aux personnes dans le besoin. C’est pour cette raison que nous l’appelons une journée de développement. »
- « Le temps est une denrée rare pour chacun. Nous semblons être engagés dans une course effrénée et nous ne pouvons pas toujours nous concentrer sur ce qui est vraiment important dans la vie. En instaurant cette journée, nous disposerons de plus de temps pour cela », déclare le PDG Bas van der Veldt.
Concrètement : Les collaborateurs d’AFAS ne sont pas censés travailler plus longtemps pendant les quatre jours.
- Les salariés continueront à travailler huit heures par jour.
- Ils ne perdront rien en termes de conditions de travail comme le salaire, le treizième mois, la pension et les indemnités de vacances.
- Le nouveau régime de travail s’applique non seulement aux 700 collaborateurs aux Pays-Bas, mais également aux 60 collaborateurs de Kontich.
La réaction : Selon la presse néerlandaise, le personnel a réagi avec enthousiasme et les candidatures ont afflué. Toutefois, l’éditeur de logiciels n’envisage pas de recruter davantage de personnel après cette introduction.
Productivité
Le défi : À première vue, la semaine de travail rémunérée de quatre jours entraîne une augmentation considérable des coûts moyens pour une entreprise. Les coûts horaires de main-d’œuvre augmentent considérablement.
- Cela n’est économiquement viable que si le personnel est plus performant pendant ces quatre jours et si la productivité augmente. C’est également sur cela que s’appuie AFAS.
- L’intelligence artificielle, telle que ChatGPT, peut également conduire à un bond en avant en matière de productivité.
- « Nous avons déjà franchi de nombreuses étapes en matière d’automatisation intelligente, d’IA et d’autres outils. Nous sommes convaincus que cette nouvelle règle mènera à encore plus de créativité et d’innovation », déclare Machiel den Dekker, directeur d’AFAS Belgique.
- Les avantages supplémentaires pour l’employeur sont une plus grande fidélité du personnel et peut-être aussi un effet positif sur l’image de l’entreprise.
Recul: « Nous sommes la première grande entreprise aux Pays-Bas à introduire ainsi la semaine de travail de quatre jours, et nous sommes bien sûr conscients que cela n’est pas réalisable pour toutes les entreprises. Mais nous espérons que ce sera le début d’un mouvement », déclare le PDG Bas van der Veldt.
Et même : « C’est un excellent équilibre entre vie professionnelle et vie privée, un employeur attractif et une nouvelle vision du travail. Rigoureux et innovant. Et surtout : faites ce qui rend les gens heureux et ce qui rend les autres heureux. »
Remarquable : Selon Piet Mars, fondateur de l’AFAS, la mesure s’inspire du christianisme. Il appelle cela « un don d’amour ».
