malgré l’augmentation prochaine de la production de l’OPEP+, les prix devraient rester élevés

malgré l’augmentation prochaine de la production de l’OPEP+, les prix devraient rester élevés
malgré l’augmentation prochaine de la production de l’OPEP+, les prix devraient rester élevés

Depuis le début de la semaine, les prix du pétrole ont plongé sous les 80 dollars, à leur plus bas niveau depuis février. A l’origine : les annonces des pays exportateurs de pétrole dimanche concernant leur stratégie de réduction de la production d’or noir qui ont rapidement fait réagir les marchés. Le Brent de la mer du Nord, référence en Europe, perd encore 1,25% à 17h20, pour atteindre 77,17 dollars. Le WTI, son équivalent américain, recule de 1,11% à 73,20 dollars.

Les pays de l’OPEP+ (dont la Russie) se sont mis d’accord, depuis fin 2022, pour réduire leur production afin de maintenir des prix du pétrole élevés. Sans ces réductions, les prix auraient même « s’est effondré » alors que les Etats-Unis, le Brésil ou encore la Guyane inondent le marché, explique Olivier Gantois, président de l’Ufip énergies.

Ainsi, deux millions de barils par jour (mbj) ont été retirés du marché, puis 1,65 mbj pour certains membres, une réduction prévue jusqu’à fin 2025. Des réductions supplémentaires de 2,2 mbj ont également été appliquées en novembre dernier, censées durer jusqu’en septembre. 2024. C’est cette toute dernière réduction que l’OPEP+ a décidé de revoir en remettant progressivement les barils sur le marché à partir de septembre.

Les prix des carburants se rapprochent de 2 euros le litre

Une baisse des prix du carburant…

Avec cette baisse des prix, la question est de savoir si les prix des carburants seront impactés. ” Logiquement, on devrait voir quelques centimes baisser à la pompe dans les prochains jours. », répond Philippe Chalmin, professeur d’histoire économique à l’université Paris-Dauphine et spécialiste des matières premières et de l’énergie.

En effet, outre des critères comme le taux de change, la marge de raffinage et les taxes, les prix des carburants sont principalement influencés par les variations du prix du pétrole brut.

…ce qui ne devrait pas durer

Il est toutefois peu probable que cette tendance se poursuive. En effet, ce changement de stratégie vient simplement répondre à l’augmentation anticipée de la demande mondiale. L’AIE prévoit une augmentation de la demande de 1,1 million de mb/j en 2024. Et cette tendance devrait se poursuivre selon l’AIE pour 2025, avec une croissance estimée à 1,2 mb/j. Cette anticipation diffère néanmoins de l’OPEP+, qui table quant à elle sur 2,2 mb/j cette année.

« La nouvelle décision de l’OPEP+ reste cohérente avec ce qu’elle fait depuis 18 mois, et permettra de maintenir le prix du baril dans un tunnel entre 75 et 85 dollars. », souligne Olivier Gantois.

Résultat : malgré le retour des barils sur le marché à partir de septembre, les prix à la pompe devraient rester encore un moment à leurs niveaux déjà élevés. A moins que la demande anticipée ne soit pas là, l’OPEP+ anticipant une demande supérieure à celle de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Dans ce cas, il y aurait un risque de surproduction et, à terme, de baisse des prix. Cependant, l’OPEP+ n’entend prendre aucun risque. L’organisation a clairement indiqué qu’elle pouvait revenir sur sa décision à tout moment, notamment en cas de baisse du prix de l’or noir.

 
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