Sur un autre front, l’armée israélienne mène régulièrement des attaques en Syrie contre des groupes pro-iraniens, dont le Hezbollah. La dernière en date mercredi, dans la ville millénaire de Palmyre, a fait 79 morts, soit le bilan le plus élevé depuis plus d’une décennie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.
Dans la bande de Gaza, la Protection civile a annoncé jeudi la mort de 22 personnes tuées dans la nuit par une attaque israélienne contre une maison de la ville de Gaza (nord). Une autre attaque dans la nuit dans la région de Beit Lahia et de Jabalia (nord) a fait des dizaines de morts et de disparus, selon des sources médicales.
“Les corps arrivent à l’hôpital en lambeaux», a déclaré à l’AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l’usine de Kamal Adwa, proche de la grève.
Des mandats à « faire respecter »
L’attaque du Hamas qui a déclenché la guerre dans les territoires palestiniens a fait 1.206 morts, pour la plupart des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des données officielles, y compris les otages tués ou morts en captivité. 251 personnes ont été enlevées ce jour-là, dont 97 restent otages à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée.
L’offensive aérienne puis terrestre lancée en représailles par Israël a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
Les Etats-Unis, alliés d’Israël, ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l’ONU d’appeler à un cessez-le-feu, malgré les appels internationaux à la fin du conflit dans ce territoire assiégé et dévasté en proie à une catastrophe humanitaire. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, a pour sa part accusé la Cour pénale internationale d’avoir «perdu toute légitimité« . “C’est un jour sombre pour la justice (…) pour l’humanité», a réagi le président israélien Isaac Herzog auprès de X.
Les États-Unis en ontcatégoriquement rejeté« la décision de la CPI. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a déclaré que les mandats d’arrêt doivent être”respecté et appliqué« .
Également dans le collimateur du tribunal, Mohammed Deif, considéré comme l’un des cerveaux du 7 octobre. L’armée israélienne a annoncé l’avoir tué cet été, mais sa mort n’a pas été confirmée par le mouvement.
« Cessation totale de l’agression »
Israël dit vouloir retirer le Hezbollah de sa frontière, pour permettre le retour d’environ 60 000 habitants du nord du pays déplacés par les tirs du mouvement. Au Liban, des dizaines de milliers d’habitants ont également été déplacés.
L’ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, a présenté jeudi dernier au Premier ministre libanais, Najib Mikati, et au chef du Parlement, Nabih Berri, un plan en 13 points qui prévoit une trêve de 60 jours et le déploiement de l’armée à Beyrouth. Sud Liban.
Venu négocier sur ce projet, l’émissaire Amos Hochstein a jugé mardi à Beyrouth qu’une solution est «à portée de main« . Israël”il ne peut pas nous imposer ses conditions», a déclaré mercredi le chef du Hezbollah, Naïm Qassem.
Israël, de son côté, affirme pouvoir continuer à mener des opérations militaires contre les milices chiites pour empêcher leurs attaques, même en cas de trêve.
Plus de 3 550 morts au Liban
Parallèlement, l’armée israélienne a mené jeudi de nouvelles frappes aériennes au Liban, dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, après des appels à l’évacuation.
Le mouvement libanais pro-iranien a déclaré avoir tiré des missiles sur une base aérienne près d’Ashdod, sa première attaque dans le sud d’Israël.
Les violences entre Israël et le Hezbollah ont causé au moins 3 558 morts au Liban depuis octobre 2023, soit un record depuis le début de la campagne de bombardements massifs d’Israël le 23 septembre. Du côté israélien, 82 soldats et 47 civils ont été tués en 13 mois.