Les autorités américaines estiment que cette aide supplémentaire pourrait freiner l’avancée russe de ces dernières semaines.
Nouvelle aide militaire. Alors qu’il doit quitter la Maison Blanche dans deux mois, l’actuel président des États-Unis, Joe Biden, a autorisé la fourniture à l’Ukraine de « mines antipersonnel non persistantes » (équipées d’un dispositif d’autodestruction ou d’autodésactivation) pour renforcer ses défenses contre l’invasion russe, a déclaré mercredi 20 novembre un haut responsable américain.
“Lorsqu’elles sont utilisées conjointement avec d’autres munitions que nous fournissons déjà à l’Ukraine, l’objectif est qu’elles contribuent à une défense plus efficace”, a déclaré le haut responsable, s’exprimant sous couvert d’anonymat, au Washington Post.
Contrer les avancées russes
Selon ce même média, Joe Biden a longtemps hésité à fournir ces mines en raison des conséquences qu’elles peuvent avoir sur les civils.
Toutefois, les avancées de l’armée russe sur le terrain ces derniers mois ont contraint la Maison Blanche à trouver de nouveaux moyens d’aider Kiev, notamment après la victoire de Donald Trump, qui pourrait remettre en cause cette aide militaire, à l’élection présidentielle du 5 novembre.
Les États-Unis ont déjà fourni à l’Ukraine des mines Claymore, des mines antipersonnel déclenchées par des opérateurs. En effet, cette opération les rend compatibles avec les conventions sur l’interdiction des mines.
Les États-Unis ne font cependant pas partie des 164 États parties à la Convention d’Ottawa, connue sous le nom de Traité d’interdiction des mines, qui interdit le déploiement et le transfert de mines terrestres antipersonnel. “La Russie les utilise de toute façon”, a ajouté le responsable américain anonyme.
Cette décision intervient après le feu vert donné dimanche par le président Joe Biden à l’Ukraine pour l’utilisation contre le territoire russe de missiles à longue portée fournis par Washington. Celles-ci auraient, selon Moscou, été utilisées pour la première fois mardi 19 novembre.