un homme jugé à Paris

un homme jugé à Paris
un homme jugé à Paris

Son procès avait été reporté. Un homme de 27 ans, qui avait menacé de tuer sur Internet la proviseure du lycée parisien Maurice-Ravel, après une altercation avec une étudiante pour lui faire retirer son voile fin février, est jugé ce mercredi. à Paris. Cette affaire, qui a conduit à la mise à la retraite anticipée du fonctionnaire, a suscité une vague d’indignation en France.

Le jeune homme est poursuivi pour avoir écrit sur son compte X (ex-Twitter), à propos du proviseur : « C’est fou. Vous devez brûler ce chien vif. » Il comparaît « pour provocation publique sans effet en vue de commettre une atteinte volontaire à la vie ».

VidéoAu lycée Maurice-Ravel après le départ du proviseur menacé : “C’est une ambiance bizarre”

Placé sous contrôle judiciaire, le prévenu encourt cinq ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Dans un premier temps, il devait être jugé en comparution immédiate le 23 avril, après un premier report demandé pour préparer sa défense. Mais le procès a été renvoyé devant la 17e chambre du tribunal judiciaire de Paris, spécialisée dans les infractions liées à la liberté d’expression.

Inconnu de la justice

Le 28 février, le directeur de Maurice-Ravel a eu une altercation avec une étudiante adulte, à qui il a demandé de retirer son voile au sein de l’établissement. Il avait alors été victime de menaces de mort sur les réseaux sociaux.

Le prévenu a été arrêté à la mi-mars. Devant le tribunal fin avril, cet homme inconnu de la justice a déclaré « regretter » ses propos et « présenter ses excuses » à la victime. Il a proféré des menaces après que sa sœur lui ait raconté ce qui s’était passé à l’école. Mais la version du lycéen, qui n’était pas un témoin direct des faits, était fausse, selon l’avocat du proviseur, Me Francis Lec.

Le proviseur “a été pris dans une spirale infernale à partir d’un mensonge de la part d’un étudiant”, un éclat qui présente des similitudes avec celui qui a conduit à l’assassinat du professeur Samuel Paty, en octobre 2020 dans les Yvelines, a estimé l’avocat.

La plainte de l’étudiant rejetée

A Paris, l’étudiant impliqué dans l’altercation a porté plainte contre le proviseur pour violences, mais sa plainte a été classée sans suite pour « délit insuffisamment caractérisé ».

Le proviseur, qui après ces incidents anticipait de quelques mois sa retraite, a porté plainte pour « acte d’intimidation à l’encontre d’une personne participant à l’exécution d’une mission de service public en vue d’obtenir une dérogation aux règles régissant ce service ».

Mi-mars, un autre homme également interpellé dans le cadre de cette enquête a été jugé en comparution immédiate à Lisieux (Calvados). Il a été acquitté, mais le parquet a fait appel.

L’affaire a pris une dimension nationale lorsque le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé que l’Etat “allait porter plainte” pour “dénonciation calomnieuse” contre l’étudiant. Il a également dénoncé des « tentatives d’entrisme islamiste » dans les établissements scolaires.

 
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