Inflation alimentaire au Canada

Inflation alimentaire au Canada
Inflation alimentaire au Canada

RBC

Il fut un temps où remplir un panier d’épicerie était rapide et indolore. Aujourd’hui, cela nous frappe comme un coup de poing. Au cours des cinq dernières années, la hausse des prix des produits de base comme les pommes de terre (+36 %) et le bœuf haché (+27 %) a incité de nombreux Canadiens à modifier leurs habitudes d’achat. Et malgré ces changements, les Canadiens doivent toujours faire face à des coûts alimentaires considérablement plus élevés. Voici l’impact de l’inflation alimentaire sur les familles canadiennes.

Les familles paient le prix

Prenons une famille de quatre personnes : un couple avec un garçon de 5 ans et une fille de 10 ans. Au cours des cinq dernières années, leurs dépenses alimentaires ont bondi de 26 %, selon les données du Laboratoire des sciences analytiques agroalimentaires de l’Université Dalhousie. En 2019, ils ont dépensé en moyenne 974 dollars par mois en nourriture. En 2024, leurs dépenses mensuelles moyennes seront de 1 227 $.

Étant donné que les Canadiens ont adapté leurs habitudes de consommation, ce scénario ne tient pas compte de l’impact total de l’inflation des prix des aliments. Pour vous donner une idée plus précise de l’inflation alimentaire, nous avons également étudié le scénario d’un panier d’épicerie de 1 000 $ en 2019 qui passerait à 1 296 $ en 2024, soit une augmentation de 29,6 %.

L’inflation des produits préférés de la famille

L’inflation alimentaire frappe les Canadiens depuis un certain temps.

2020 2021 2022 2023 2024 (prédiction)
Produits de boulangerie et de céréales 2,20% 1,70% 14,80% 8,00% 6,00%
Les produits laitiers 3,10% 5,10% 9,70% 4,00% 2,00%
Des fruits 1,80% 2,50% 11,40% 3,00% 2,00%
Légumes 2,40% -2,10% 12,70% 7,60% 6,00%
Viande 6,10% 9,50% 7,60% 4,40% 6,00%
Fruit de mer 2,60% 2,50% 7,60% 4,30% 4,00%
Boissons non alcoolisées et autres produits d’épicerie 1,80% 5,30% 12,80% 6,70% 3,00%
Restaurant 2,10% 3,10% 7,50% 6,10% 4,00%

Source : Rapports annuels sur les prix des aliments du Laboratoire des sciences analytiques agroalimentaires de l’Université Dalhousie.

Les dépenses alimentaires ont augmenté de plus de 30 % dans trois des huit catégories : boulangerie et céréales, viande, boissons et autres produits. Mais toutes les catégories ont augmenté d’au moins 20 %.

Avec un budget d’épicerie de 1 000 $ par mois en 2019, un ménage moyen aurait dépensé 144 $ en viande. Il dépenserait désormais 199 dollars en viande. Et pour les personnes qui aiment les plats à emporter ou les restaurants, les coûts sont passés de 269 $ à 336 $ par mois.

D’autres produits ont connu des hausses de prix significatives. Le bœuf haché est passé de 8,88 $/kg à 11,16 $. Les personnes qui ne mangent pas de viande ne s’en sortent pas beaucoup mieux. Le prix du tofu (350 g) a augmenté de 16 %. Les tomates en conserve, un aliment de base populaire, ont augmenté de 54 %. La margarine doit-elle être considérée comme un produit de luxe ? Peut-être, étant donné l’augmentation spectaculaire des prix de 71 % au cours des cinq dernières années.

Reduflation : pourquoi nous ne réalisons pas toujours que nous payons plus

Les entreprises ont largement adopté la redulation, réduisant la taille des emballages pour augmenter leurs marges bénéficiaires face à la hausse des coûts. Le problème est tellement répandu que Radio-Canada a récemment abordé le sujet.

Aimez-vous cuisiner? Attention, le sucre Redpath est passé de 2 kg à 1,5 kg, soit une réduction de 2 %. Le sachet de 80g de Doritos fait désormais 72g, et le savon Dawn est passé de 479ml à 431ml, tout en restant au même prix. Les articles du garde-manger, tels que les collations et les aliments surgelés, sont les victimes les plus courantes de la contraction des prix.

Quel est le coût mensuel pour nourrir votre famille ?

Comme les besoins nutritionnels varient selon le sexe et l’âge, le coût de la nourriture varie. Les membres du ménage les plus coûteux à nourrir sont les femmes enceintes et allaitantes et les adolescents âgés de 14 à 18 ans. Leurs dépenses alimentaires mensuelles, en 2024, s’élèvent respectivement à 363 $ et 388 $ par mois. Les tout-petits coûtent moins cher, soit en moyenne 197 $ par mois. Selon cette étude, les Canadiens peuvent s’attendre à ce que leur facture d’épicerie soit de 26 à 30,25 % plus élevée aujourd’hui qu’elle ne l’était en 2019.

Stratégies d’épargne

Face à l’inflation alimentaire, nous n’avons que peu de choix : changer de marque ou de magasin, ou rechercher des réductions. Pour s’adapter, les Canadiens abandonnent les épiceries traditionnelles au profit des magasins à grande surface.

En effet, la part des ventes des magasins à grande surface est passée de 21,6 % au début de 2021 à 25,9 % à la fin de 2022. Les Canadiens ont également réduit la quantité de nourriture achetée. Selon la même étude, 86 % des Canadiens ont modifié leurs habitudes de consommation, la plupart d’entre eux achetant désormais moins de produits qu’auparavant. Les produits frais sont le produit le plus acheté à prix réduit, suivi de près par la viande. Ainsi, 29,8 % des Canadiens choisissent désormais leur magasin en fonction des rabais qui y sont offerts.

Infographie : Le coût croissant de l’épicerie au Canada

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