Le juge menace toujours Trump de prison pour outrage au tribunal de New York – 06/05/2024 à 23h11

Le juge menace toujours Trump de prison pour outrage au tribunal de New York – 06/05/2024 à 23h11
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L’ancien président américain Donald Trump (au centre) comparaît lors de son procès pénal au tribunal de Manhattan à New York, le 6 mai 2024 (POOL/Win McNamee)

Le juge du procès pénal de Donald Trump à New York a de nouveau menacé lundi l’ancien président américain de prison pour avoir violé son interdiction d’attaquer verbalement les témoins et les jurés.

Au terme d’une nouvelle journée de débats, les procureurs ont indiqué qu’ils comptaient sur environ deux semaines supplémentaires pour entendre le reste des témoins dans ce procès inédit pour un ancien président américain.

“Ils veulent deux ou trois semaines supplémentaires”, s’est indigné le candidat républicain à la présidentielle de novembre face au sortant démocrate Joe Biden, dénonçant une nouvelle fois “l’ingérence électorale”.

“Et le juge est heureux de leur donner trois semaines supplémentaires parce qu’ils veulent tous me tenir à l’écart de la campagne”, a-t-il ajouté.

À l’ouverture de l’audience dans la matinée, le juge Juan Merchan a infligé une amende de 1 000 dollars à Donald Trump « pour avoir violé son ordonnance en faisant des commentaires publics sur le jury et la manière dont il a été sélectionné ». selon sa décision écrite. Il l’a également prévenu que les futurs délits seraient « passibles d’incarcération ».

En cause, un entretien dans lequel le prévenu critiquait la rapidité de la sélection du jury, bouclée en une semaine, et sa composition présumée, dans une ville très majoritairement démocrate.

Poursuivi dans quatre procédures pénales distinctes, Donald Trump cherche à travers ses multiples recours à être jugé le plus tard possible.

Ce procès à New York, d’une ampleur moindre, notamment par rapport à sa mise en examen par la justice fédérale à Washington pour tentatives illégales d’annulation des résultats de l’élection présidentielle de 2020 remportée par Joe Biden, pourrait donc être le seul jugé avant l’élection de novembre. 5.

– Talons de chèque –

Dans cette affaire, pour laquelle il risque une condamnation et, en théorie, jusqu’à une peine de prison, il est poursuivi pour 34 falsifications de documents comptables qui auraient servi à dissimuler un paiement de 130 000 dollars.

Cette somme a été utilisée, dans la dernière ligne droite de l’élection présidentielle de 2016, remportée de justesse face à Hillary Clinton, pour acheter le silence de l’ancienne actrice porno Stormy Daniels sur une relation sexuelle qu’elle affirmait avoir eue avec le magnat de l’immobilier en 2006.

Une liaison que Donald Trump, alors déjà marié à son épouse actuelle, Melania, nie catégoriquement.

Les 130 000 $ ont été payés par son avocat de l’époque, Michael Cohen, via une société écran. Elle a été remboursée en 2017 par la holding du milliardaire, la Trump Organization – des dépenses déguisées en « frais juridiques », d’où les poursuites pour falsification de documents comptables.

Depuis son ouverture le 15 avril, le procès alterne moments de drame judiciaire et séquences arides et très techniques.

L’audience de vendredi a été marquée par les larmes de Hope Hicks, ancienne responsable de la communication de Donald Trump, qui a raconté la “crise” dans laquelle a eu lieu la diffusion d’un vieil enregistrement des propos vulgaires du milliardaire sur les femmes.

Celle de lundi a porté sur le remboursement de Michael Cohen, dont les modalités ont été détaillées par un directeur de la Trump Organization, Jeffrey McConney. Puis Deborah Tarasoff, du service comptable de la Trump Organization, lui a succédé à la tête, s’expliquant notamment sur deux talons de chèque de 35 000 $ chacun.

La semaine dernière, le juge Merchan a infligé à Donald Trump une amende de 9 000 dollars, soit 1 000 dollars par infraction, pour avoir attaqué publiquement des témoins et des jurés en marge de son procès et avait déjà menacé de l’envoyer en prison en cas de récidive.

L’ancien président vise notamment Michael Cohen, qui s’est retourné contre lui et coopère avec le parquet, et les jurés, dont il met en doute l’impartialité.

S’il était réélu, il pourrait, une fois investi en janvier 2025, ordonner l’abandon des deux procédures fédérales à son encontre, à Washington mais aussi en Floride (sud-est), où il est poursuivi pour sa prétendue gestion occasionnelle de l’accès à des documents classifiés. après avoir quitté la Maison Blanche.

 
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