” Nous en avons marre ! » C’est le cri du cœur de ce Bergeracois face aux inondations à répétition dans son quartier. René Bereau habite à l’angle de la rue Beaumarchais et de la rue Boyer, à Bergerac, en Dordogne. Un secteur fréquemment sujet aux débordements du réseau d’évacuation des eaux pluviales, comme d’autres quartiers de la ville. « Nous avons des matières fécales qui remontent des égouts », dit-il encore ce lundi 6 mai.
Dimanche 5, les eaux de crue qui ont encore frappé Bergerac ont provoqué l’inondation de sa cave, comme celle de nombreux autres riverains. « Nous avions encore plus de 30 cm d’eau. Les pompiers ne viennent même plus le vider, on attend que l’argile l’absorbe », ajoute-t-il. En cause, un réseau d’évacuation des eaux pluviales mal dimensionné et très souvent raccordé aux eaux usées.
« Murs d’eau »
La Communauté d’agglomération de Bergerac (CAB) travaille depuis des années à le réhabiliter, et notamment à séparer les réseaux d’eaux pluviales des réseaux d’eaux usées, mais c’est un travail long et complexe. De toute façon, « quand il y a des murs d’eau comme dimanche, avec 60 mm et par endroits jusqu’à 80, c’est impossible à gérer. Surtout quand les sols sont saturés par des mois de pluie », explique-t-on au CAB.
Les services de l’intercommunalité ont réalisé moins de 45 interventions, entre 16 heures et 23 heures, pour des arbres tombés, des inondations ou des travaux de déblayage de routes. Le long de la Dordogne, la voie verte cyclable, rendue impraticable, a été fermée, tout comme le gymnase du Roc, à Creysse, en raison de l’effondrement d’un remblai. Des routes ont été endommagées à Saint-Laurent-des-Vignes et Sainte-Foy-des-Vignes, à Bergerac (route de Barbas et chemin du Périer).
