Israël et le inflexibles avant de reprendre les pourparlers de trêve

Des milliers de personnes, dont des proches d’otages détenus à , brandissent des portraits d’otages lors d’une manifestation à Tel-Aviv appelant à un accord de trêve permettant leur libération, le 4 mai 2024 (JACK GUEZ / AFP)

Israël et le mouvement islamiste palestinien ont une nouvelle fois affiché leur profond désaccord en vue d’une trêve dans la guerre à Gaza, jetant un froid sur les discussions qui doivent reprendre dimanche au Caire.

Au septième mois de la guerre déclenchée par une attaque sanglante du Hamas le 7 octobre contre Israël, la directrice du Programme alimentaire mondial (PAM), Cindy McCain, s’est alarmée de voir le nord de la bande de Gaza frappé par une « véritable famine ». , qui progresse vers le sud.

En représailles à l’attaque sans précédent du Hamas, l’armée israélienne a lancé une offensive majeure – aérienne puis terrestre – sur le territoire palestinien qu’elle assiège, entraînant la mort de 34 654 personnes, principalement des civils selon le Hamas, et provoquant une catastrophe humanitaire et colossale. destruction. Et les bombardements israéliens n’ont pas cessé.

Après un premier round de discussions samedi au Caire en présence d’une délégation du Hamas conduite par Khalil al-Hayya et de représentants des médiateurs – Qatar, Egypte, Etats-Unis -, Israël et le mouvement palestinien ont une nouvelle fois affiché leurs profondes divergences pour un accord. trêve.

Samedi soir, un responsable du Hamas a réaffirmé, sous couvert d’anonymat, que son mouvement “n’accepterait en aucun cas un accord qui ne prévoit pas explicitement la fin de la guerre”.

“Nos confirment que (Benjamin) Netanyahu ralentit personnellement un accord par des calculs personnels”, a-t-il déclaré à l’AFP à propos du Premier ministre israélien accusé par le Hamas d’entraver tout accord avec ses menaces publiques d’assaut à Rafah, une ville du sud. de la bande de Gaza.

“L’Histoire ne vous pardonnera pas”

Un Palestinien transporte ses effets personnels au milieu des destructions à Beit Lahya, dans le nord de la bande de Gaza, le 4 mai 2024 (-/AFP)

Avant lui, un responsable israélien avait accusé le Hamas de bloquer tout accord en insistant sur sa revendication de la fin de la guerre, et prédit des négociations difficiles.

Il n’y a eu “aucun développement” lors du premier tour samedi au Caire et de nouvelles discussions sont prévues dimanche, a déclaré un responsable du Hamas, le mouvement qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Israël n’est pas présent dans la capitale égyptienne. Un autre responsable israélien a déclaré que des signes de progrès seraient observés si le chef du Mossad, David Barnea, emmenait une délégation israélienne au Caire.

Selon le site américain Axios, le chef de la CIA, William Burns, se trouverait au Caire.

L’offre des médiateurs présentée au Hamas fin avril prévoit une trêve associée à la libération des prisonniers palestiniens en échange de celle des otages enlevés lors de l’attaque du 7 octobre.

Vendredi, le Hamas a déclaré qu’il se rendait au Caire avec un « esprit ouvert », mais a insisté sur ses exigences : « la cessation totale de l’agression israélienne » et « le retrait » des forces israéliennes de Gaza.

Israël a toujours rejeté ces conditions de la part du Hamas, qu’il considère comme une organisation terroriste au même titre que les États-Unis et l’Union européenne, et qu’il a juré d’anéantir après l’attentat du 7 octobre.

Ce jour-là, des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza, dans le sud d’Israël, ont lancé une attaque qui a fait plus de 1.170 morts, principalement des civils, selon un bilan de l’AFP basé sur des données officielles. Israéliens.

Lors de l’attaque, plus de 250 personnes ont été kidnappées et 128 restent captives à Gaza, dont 35 sont mortes, selon l’armée.

Des milliers de personnes, dont des proches d’otages détenus à Gaza, brandissent des pancartes et des drapeaux israéliens lors d’une manifestation à Tel-Aviv appelant à un accord de trêve permettant leur libération, le 4 mai 2024 (JACK GUEZ / AFP)

Samedi soir, des milliers de personnes, dont des proches d’otages, ont manifesté à Tel-Aviv pour exiger que le gouvernement Netanyahu conclue un accord de trêve permettant le retour des otages.

Dans un communiqué, le Forum des familles d’otages a appelé M. Netanyahu « à ignorer les pressions politiques » et à accepter un accord qui permettrait la libération des otages. “M. Netanyahu, l’histoire ne vous pardonnera pas si vous manquez cette opportunité. »

« La famine est là »

Un garçon palestinien porte un jerrycan d'eau le 4 mai 2024 à Beit Lahia, au nord de la bande de Gaza, où une guerre oppose le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël.
Un garçon palestinien porte un jerrycan d’eau, le 4 mai 2024 à Beit Lahia, au nord de la bande de Gaza, où une guerre oppose le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël (- / AFP)

Alors que les efforts pour une trêve se multiplient, Benjamin Netanyahu continue de déclarer son intention de mener une offensive terrestre sur Rafah, ville qui constitue selon lui le dernier bastion majeur du Hamas sur le territoire palestinien.

Les États-Unis, principal allié d’Israël, ont exprimé à plusieurs reprises leur opposition à une attaque contre cette ville où vivent 1,2 million de Palestiniens, pour la plupart déplacés par la guerre.

« Les dégâts que cela causerait seraient au-delà de ce qui est acceptable », a prévenu le secrétaire d’État Antony Blinken, alors que le mouvement étudiant contre l’offensive israélienne se poursuit à travers le monde.

Rafah, située à la frontière fermée de l’Égypte, est le principal point de passage terrestre de l’aide humanitaire. Une offensive serait un « coup dur » pour les opérations humanitaires, a prévenu l’ONU.

L’aide internationale, strictement contrôlée par Israël et arrivant via Rafah, reste très insuffisante pour répondre aux besoins des quelque 2,4 millions de Gazaouis.

“Lorsque vous avez des conflits comme celui-ci, avec tant d’émotion, où tant de choses se passent, la famine se produit”, a déclaré la directrice du PAM, Cindy McCain, selon un extrait d’une interview diffusée vendredi par NBC.

A Gaza, “la famine est là, une vraie famine au nord, et qui se déplace vers le sud”, a-t-elle dit, appelant à un et à un “accès sans entrave” à Gaza pour apporter de l’aide.

Un Palestinien marche devant des bâtiments détruits par les frappes israéliennes le 4 mai 2024 à Beit Lahya, au nord de la bande de Gaza où une guerre oppose Israël au mouvement islamiste palestinien Hamas
Un Palestinien marche devant des bâtiments détruits par les frappes israéliennes le 4 mai 2024 à Beit Lahya, au nord de la bande de Gaza où une guerre oppose Israël au mouvement islamiste palestinien Hamas (- / AFP)

Samedi soir, l’armée israélienne a annoncé qu’un chef de brigade du Jihad islamique à Rafah, identifié comme Ayman Zaarab et décrit comme l’un des commandants de l’attaque du 7 octobre, ainsi que deux autres membres du groupe, avaient été tués dans le sud de Rafah. le territoire palestinien.

 
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