Les participants à la marche organisée chaque 1er mai à Nouméa par l’USTKE appellent à la défense des travailleurs. Mais il s’agit aussi de refuser le dégel du corps électoral tel qu’il se dessine au Parlement, de réagir à la situation politique locale et de discuter de la crise du nickel.
La marche a commencé vers 9h30. Dans ce 1euh En mai 2024 à Nouméa, elle est partie comme à son habitude de la Deuxième Vallée-du-Tir, près du siège de l’USTKE. Le traditionnel défilé qui marque la Journée internationale des travailleurs a traversé la route, entre deux files de voitures obligées de patienter, et a commencé à marcher le long du port principal dans une ambiance animée et bon enfant.
Départ de la marche du 1er mai à Nouméa
•
©René Molé / NC la 1ère
En début d’après-midi, les organisateurs annonçaient environ cinq mille participants. Ce qui change par rapport aux années précédentes, c’est notamment la présence d’un cortège estampillé CCAT. L’Unité de coordination de l’action sur le terrain n’existait pas au moment du défilé 2023, elle a été créée à la fin de l’année dernière. Vitrine d’une partie du mouvement indépendantiste et souverainiste, elle y participe en force.
Il faut dire que le ton est donné. Au-delà de la défense des travailleurs, cette marche de 2024 a pour fil conducteur la situation politique et institutionnelle. Dans le contexte de l’impasse actuelle : l’ouverture du corps électoral qui se dessine à travers le projet de loi constitutionnelle bientôt examiné par les députés.
« Un électorat gelé non négociable », lit-on sur une banderole. Sur une autre, portée en tête de cortège, il est marqué : « Toutes leurs lois crapuleuses n’y feront rien : tôt ou tard, la nation kanak sera libre, indépendante et souveraine. » “Comment construire un avenir de paix ?”, s’interroge-t-elle, ciblant le camp loyaliste et évoquant “tous ces oiseaux migrateurs qui viennent ici pour faire du désordre”. Des slogans liés au nickel aussi, notamment pour la défense de l’usine du Nord.
A noter également le soutien exprimé à la cause palestinienne.
Le bureau politique du FLNKS a expressément appelé à « participer » à cette marche organisée par l’USTKE. Rappelons que le dernier congrès du front a ratifié l’éventuelle “l’intégration groupes indépendantistes et nationalistes » comme l’USTKE ou son extension politique qui est le Parti travailliste. Une réflexion est menée pour adapter la charte FLNKS à cet objectif.
La balade longeait le bord de mer, contournait la place des Cocotiers et atteignait son point de départ à midi.
La présidente de l’USTKE Mélanie Atapo est l’invitée du JT ce mercredi