“J’espère que justice sera rendue, que ce ne sera pas trop laxiste, qu’elle le sera le plus possible”, déclare son père.

“J’espère que justice sera rendue, que ce ne sera pas trop laxiste, qu’elle le sera le plus possible”, déclare son père.
“J’espère que justice sera rendue, que ce ne sera pas trop laxiste, qu’elle le sera le plus possible”, déclare son père.
Publié le 30/04/2024 à 17h43

Écrit par Vincent Billy Et Thomas Hermans

Le père de Matisse, décédé après avoir été poignardé à plusieurs reprises à Châteauroux samedi 27 avril, s’exprime sur France 3. Il parle de son fils, “un gamin super sympa”, et attend que “justice soit faite” mais il rejette toute reprise politique. , « de quelque côté que ce soit ».

J’espère que justice sera rendue, que ce ne sera pas trop laxiste, qu’elle le sera le plus possible.» Moins de trois jours après la mort de son fils, Christophe Marchais a décidé de prendre la parole au micro de France 3. Ce samedi 27 avril, son fils Matisse, 15 ans, est décédé à Châteauroux des suites de plusieurs coups de couteau. Le suspect, également âgé de 15 ans, a été inculpé de meurtre et a reconnu les faits.

Je suis désolé, mais même si c’était un enfant de 15 ans, il n’y a aucune excuse pour Queaffirme-t-il avec une sourde colère. Rentrer chez soi pour poignarder quelqu’un, surtout un ami avec qui on traîne depuis quelques semaines, ce n’est tout simplement pas possible.

Le père dresse le tendre portrait de son fils, un «petit enfant super gentil“, “joyeux et heureux” et cela “j’ai aimé tout le monde” :

Matou était très populaire à Châteauroux, du fait que nous étions connus et que c’était un petit garçon très sociable qui avait beaucoup d’amis.

Christophe Marchais, père de Matisse

France 3 Centre Val de Loire

Résultat, les signes de soutien (de Châteauroux et d’ailleurs) se multiplient depuis la mort de Matisse. Des propos sur les réseaux sociaux, mais aussi des fleurs déposées sur le lieu de son agression ou devant le restaurant de ses parents. Ce mardi, il a également reçu un appel du Premier ministre, Gabriel Attal. “Ça fait tellement du bien de savoir qu’on est soutenu, que ces gens ont aimé Matou.

Mais parfois, le soutien et le rétablissement peuvent s’entremêler. De nombreux responsables politiques de droite et d’extrême droite ont en effet profité du drame de samedi pour critiquer la politique migratoire française. “Je ne veux pas que les gens interviennent – ​​nous savons qui va le faire – parce que [le mis en examen]c’était un Afghan», souffle Christophe Marchais, las. “Je ne veux pas que quiconque s’approprie la mort de Matou, de quelque côté que ce soit. Il aimait tout le monde, je veux que tout le monde soit comme ça.

Dans le même élan d’exaspération et de découragement, il dit refuser que «les gens croient“à certaines informations”,qu’il aurait proféré des insultes racistes» : «Matou joue au football depuis des années à L’Étoile, un club de la ville où vivent de nombreux enfants issus de l’immigration. Je ne vois pas où on peut dire que Matou pourrait lancer des insultes racistes.

Trois jours après le drame, Christophe Marchais estime que «la violence est partout, personne n’est en sécurité« . Et surtout pas les enfants.

Cela va paraître très démodé, mais nous devons suivre les enfants, savoir où ils se trouvent.

Christophe Marchais, père de Matisse

France 3 Centre Val de Loire

Il préconise même l’utilisation “applications« suivi ou géolocalisation. Il recommande également «couper les ponts” de la “la première rencontre qui craint« .

Presque submergé par l’émotion, il commence à faire passer un message aux enfants et adolescents :

Ne mentez pas à vos parents. Un parent aime son enfant. S’il lui donne des conseils, ce n’est pas par méchanceté, ce n’est pas pour l’énerver, c’est parce qu’il veut que tout se passe bien. Les enfants, ne mentez pas à vos parents.

Christophe Marchais, père de Matisse

France 3 Centre Val de Loire

Il demande également à certains médias de faire preuve de retenue. Plus qu’agacé, il affirme qu’un «La chaîne de télévision était au ralenti [devant chez lui] et je voulais m’interviewer parce qu’ils font une émission sur la violence chez les adolescents. […] Laisse mourir le soufflé, bon sang ! Comment espérer avoir quelque chose de concret et de significatif quand on interroge un père qui a perdu son fils la veille ?

Christophe Marchais attend désormais de savoir »les détails» de la marche blanche, que la famille souhaite organiser elle-même, certainement ce samedi 4 mai. Une marche encadrée par la police. “Nous attendons les retours du Préfectureil explique. […] nous communiquerons tout cela dès que nous le saurons.» “Matou était un petit gamin super sympa, on veut quelque chose qui lui ressemble, on ne veut pas que ce soit la guerre.

 
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