Emmanuel Macron salue l’art et la manière de Maryse Condé

Emmanuel Macron salue l’art et la manière de Maryse Condé
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Emmanuel Macron lors de l’hommage à Maryse Condé, sur le site Richelieu de la Bibliothèque nationale de France, à Paris, le 15 avril 2024. LUDOVIC MARIN / VIA REUTERS

Lundi 15 avril, 15 heures Alors que le soleil et les fleurs fraîchement écloses du jardin de la Bibliothèque nationale de France sont chassées par les rafales de vent et de pluie, à l’intérieur, une femme se tient debout.

Un portrait de Maryse Condé, majestueuse vêtue de noir, attirant le regard des invités qui se pressent dans la superbe Salle Ovale du site Richelieu récemment rénové. Famille, amis, personnalités politiques, culturelles et associatives, ainsi que représentants des confessions chrétienne, juive et musulmane, remplissent progressivement les rangs formant un arc de cercle autour du pupitre.

Juste devant, Richard Philcox. Le mari et traducteur de l’écrivain guadeloupéen, lu, enseigné et traduit dans le monde entier, décédé le 2 avril, est entouré des filles de Maryse Condé, de ses petits-enfants et arrière-petits-enfants. Quelques rangées plus loin, Christian Baptiste, député de la Guadeloupe où l’écrivain est né, à Pointe-à-Pitre, en 1934 ; les académiciens Amin Maalouf et Erik Orsenna. Plusieurs signataires d’une tribune publiée dans L’Obs, réclamant un hommage national dès le 4 avril sont présents : l’ancien premier ministre Jean-Marc Ayrault, l’essayiste Maboula Soumahoro, l’ancien ministre des Affaires étrangères George Pau-Langevin, l’ancien international de football Lilian Thuram, ou encore l’ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira.

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Après une dizaine de minutes d’attente, en silence, parmi les livres, le président de la République entre, accompagné de la première dame, suivi de près par plusieurs membres du gouvernement dont le Premier ministre, Gabriel Attal, la ministre de la culture, Rachida Dati. , et la ministre de l’Éducation, Nicole Belloubet.

« Non, Maryse Condé ne dort pas ! »

Cette cérémonie, d’une durée d’environ une heure, est résolument centrée sur la production littéraire de l’écrivain. Quatre lecteurs se relaient au pupitre pour donner voix à une mosaïque d’une œuvre immense et protéiforme de Hérémakhonon (« 18/10 », 1976) à son dernier roman, L’Évangile du Nouveau Monde (Buchet-Chastel, 2021). L’éminent auteur, en 2018, a présenté le prix de littérature de la Nouvelle Académie qui a exploré l’héritage de la colonisation et de l’esclavage, l’avenir des diasporas noires, ainsi que l’amour et la condition des femmes, à travers le théâtre, l’autobiographie, l’essai et le roman pour enfants. Maryse Condé a vécu et pensé en construisant des ponts entre la Guadeloupe, l’Afrique, Haïti, l’Europe, son existence et le monde. La tâche paraissait immense, les choix d’une grande précision, accompagnant une pensée en mouvement, une voix lucide et généreuse, qui savait raconter son Un cœur pour rire et pleurer (Robert Laffont, 1999) et Une vie sans vernis (JC Lattès, 2012).

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