Test du Lapierre Crosshill 5.0, un vélo gravel abordable et bien équipé

Présentation

Il s’agit du Crosshill 5.0 2023 que Lapierre a mis à ma disposition. Celle-ci ne diffère de la version 2024 qu’au niveau de sa transmission, qui profite de 12 rapports contre 11 pour le modèle testé ici.

Le cadre est soigné, avec des soudures légèrement polies, un tube de direction conique, un tube diagonal avec acheminement interne et un boîtier de pédalier fileté BSA. Un cadre en aluminium Supreme 5 à sections multiples. La fourche, quant à elle, est un modèle en carbone avec un pivot en aluminium offrant un passage interne pour la durite de frein avant ainsi que des supports pour porte-bagages de type S.

Le nouveau Crosshill est équipé de multiples points de fixation sur la fourche et le cadre pour pouvoir fixer sacoches, porte-bidons, porte-bagages et garde-boue, ce qui en fait un vélo parfaitement conçu pour débuter le bikepacking. Lapierre a même prévu des fixations pour un porte-bidon sous le tube diagonal et des inserts pour la sacoche sur le tube supérieur. Il peut même vous accompagner au quotidien dans vos déplacements entre la maison et le travail.

Lapierre a même pensé à la récupération avec son levier d’axe de roue amovible qui peut faire office de décapsuleur ! Côté couleurs, vous n’aurez qu’à vous fier à cette version grise. Heureusement un design assez neutre et intemporel.

Grâce à des bases 20 mm plus courtes que l’ancienne géométrie, les ingénieurs ont réussi à proposer un arrière plus vivant mais aussi un passage de roue élargi au niveau du triangle arrière pour pouvoir rouler avec des pneus 700×45 (700x40mm avec garde-boue), voire avec des sections de pneus. de 47 ou 50 mm avec roues 650B. Il est livré en standard avec une section passante de 42 mm.

Aucune transition interne complète des câbles, de l’aluminium et une réduction des coûts ne sont nécessaires. Les câbles sortent du guidon pour s’insérer de part et d’autre du tube diagonal avant de ressortir sous le pédalier, mais c’est plutôt soigné, avec des fixations sous les bases à l’aide de colliers en plastique rilsan.

Si l’aluminium permet de réaliser des vélos relativement légers et surtout accessibles, ces vélos manquent souvent de confort par rapport aux modèles en carbone. Mais en travaillant la géométrie et surtout, en ajustant la pression des pneus sur les grosses sections utilisées en gravel, on peut facilement compenser la moindre filtration de cet alliage.

C’est le cas ici avec une section originale de 42 mm qui permettra une filtration aisée en abaissant la pression.

Concernant le poids de ce modèle, je l’ai pesé à 11,3 kg en taille M, ce qui en fait une excellente base compte tenu de son cadre en aluminium et de son prix de 2199€.

Et malgré ce prix, on n’a pas l’impression d’avoir affaire à un vélo « discount » comme c’est parfois le cas.

Équipement

Pas de fausse note avec une transmission Shimano GRX. Comme indiqué au début de cet essai, j’ai ici un Crosshill 2023, en GRX 11 vitesses, mais la version 2024 est équipée, pour le même prix, du GRX 12 vitesses.

Un « mix » entre les leviers GRX RX820 et RX610 par exemple ; ce qui permet de baisser considérablement le score. La cassette 11-34 est ici associée à un pédalier 46×30. Le millésime 2024 permet de faire évoluer la cassette en 11-36 pour encore plus de polyvalence.

Une transmission connue conçue pour une utilisation gravel, en témoigne la technologie de stabilisation de chaîne Shadow RD+ sur le dérailleur arrière qui évite que la chaîne ne heurte les bases.

La potence et le guidon sont des modèles en aluminium avec le logo Lapierre. Traditionnel et robuste. Le guidon présente un évasement appréciable de 16 degrés.

Chose rare à ce niveau de gamme, Lapierre a équipé son Crosshill 5.0 d’une tige de selle télescopique Lapierre compte-gouttes (surmontée d’une selle Fizik Terra Argo X7) en aluminium actionnée par un levier dans le creux du guidon. Un accessoire qui me plaît, puisque je n’en vois pas trop l’utilité…. Voyons si la présence de ce dernier me fera changer d’avis.

Finissons avec les roues. Jantes WTB STi23 TCS 2.0 compatibles Tubeless avec moyeux maison, mais montées ici avec des pneus WTB Resolute 700x42C avec chambre à air. Le pneu Resolute de WTB est un pneu gravel polyvalent dont la mission est de performer sur tous les terrains. Un pneu pesant 460 grammes.

Sur les chemins

J’ai embarqué sur ce Lapierre Crosshill 45.0 juste après avoir participé au Traka sur un Specialized Diverge. Bien sûr, il y a un monde entre les deux, avec déjà du carbone pour les Specialized, des roues en carbone et 2,5 kg de moins sur la balance.

Je ne m’attendais pas à un coup de foudre, mais au final, même si on est assez loin des sensations d’un gravel carbone comme le Specialized Diverge (dont le kit cadre coûte à lui seul plus cher que ce Crosshill), c’est finalement une belle surprise, tant en termes de confort général et de dynamisme et de polyvalence.

Il est à l’aise sur tous les terrains, aidé par des pneus également très polyvalents et pas trop « collés » sur le bitume. En revanche, pour gagner en confort et éviter un certain nombre de crevaisons, il faudra rapidement les faire évoluer vers la version tubeless. Cela vous permettra de gonfler nettement moins et de profiter pleinement de la filtration proposée.

Sur les tronçons accidentés et techniques, le Crosshill offre une grande agilité et fait oublier son poids. Preuve d’une géométrie bien étudiée et de composants bien choisis.

C’est notamment le cas du guidon qui, avec son évasement de 16°, permet de parfaitement contrôler son vélo dans les portions rapides et/ou techniques. Par contre il mesure 44 cm de large sur mon vélo en taille M, j’aurais aimé 42 voire 40 cm !

Sa partie supérieure légèrement plate offre également une bonne adhérence et un bon confort. L’évidement du guidon est également agréable, j’ai simplement été gêné par la commande de la tige de selle télescopique, qui est assez grande. Il tombe directement dans le creux du cintre et la main gauche touche cette excroissance métallique.

La diversité des évolutions permet d’aller presque partout, du moins tant que l’on n’est pas chargé. Car forcément, un passionné de bikepacking trouvera sans doute le 30×36 de la génération 2024 un peu long pour gravir des cols sur les chemins.

Sur sol sec, les pneus offrent une bonne adhérence et se maintiennent, sans surprise, assez facilement parés du décrochage en cas de dépassement un peu trop rapide. La motricité est bonne même lorsque vous dansez sur un sol très meuble.

Vous pouvez emmener ce Crosshill partout, des belles pistes de terre et de roche aux terrains beaucoup plus accidentés où les pneumatiques peuvent déjà vous permettre d’aller partout. Et si jamais, vous pourrez l’équiper de pneus de 45 mm.

Sur route, il reste plutôt dynamique et ne montre pas de signes de souplesse excessifs en dehors des pneumatiques. En tout cas, c’est super confortable et très agréable sur ce terrain. Grâce à ces nombreux points d’attache, il fera aussi bien l’affaire en mode bikepacking qu’en version « cyclotouring » avec des pneus plus adaptés au bitume.

Et bien sûr, les trajets quotidiens pour se rendre au travail font partie des missions qu’il pourra relever avec brio.

En revanche, je n’ai pas été convaincu par la tige de selle télescopique. Son fonctionnement est simple et très flexible avec la commande cependant et il fonctionne parfaitement. Mais il faut dire que je ne suis pas habitué à ce système, il me faudrait peut-être plus de temps mais aussi des règles du jeu plus raides pour bien le comprendre.

Je ne suis pas convaincu que cette option soit vraiment intéressante sur un vélo gravel, encore moins à ce niveau de gamme.

Bilan

Ce Crosshill 5.0 de chez Lapierre est sans aucun doute l’un des meilleurs vélos gravel accessibles que j’ai testé récemment.

A seulement 2 199 €, elle ne fait pas une fausse note au niveau de son équipement – ​​si ce n’est qu’on pourrait se passer de la tige de selle télescopique – et offre de belles fonctionnalités, aussi bien pour ceux qui veulent débuter la moto. gravel que ceux qui sont un peu plus habitués mais qui ne veulent pas se ruiner.

Un vélo passe-partout, qui sera à l’aise sur tous les terrains et même sur route et en mode trajet domicile-travail. Bref, c’est plus qu’une excellente base pour tous ceux qui veulent un vélo pour faire un peu de tout.

Et quand on voit les performances de ce Crosshill en aluminium… on regrette que Lapierre ne propose pas d’équivalent carbone dans son catalogue !

Des photos : Sonam.cc et équipement de vélo

 
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