Vous approchez de Magic System à 23 ans ? « Être jeune nous donne le courage »

Vous approchez de Magic System à 23 ans ? « Être jeune nous donne le courage »
Vous approchez de Magic System à 23 ans ? « Être jeune nous donne le courage »

« Certains de nos amis pensent encore que nous organisons simplement de grandes fêtes, mais maintenant cela commence à devenir un vrai travail. Il faut parfois leur expliquer pourquoi on ne peut plus leur proposer leurs bières », s’amuse Emma. A 25 ans, elle est responsable marketing du Collectif 52, un groupe de jeunes du Mont-sur-Lausanne (VD) qui travaillent actuellement à monter un festival qu’aucun d’entre eux n’aurait imaginé au lancement de l’aventure il y a trois ans. .

Du 27 au 29 juin 2024, Mont’ain Open Air accueillera le groupe ivoirien Magic System, l’artiste électro NTO et les rappeurs Caballero & JeanJass. De grands noms, sachant que les membres du collectif n’ont tous qu’une vingtaine d’années. « C’est clair qu’il a fallu les convaincre », s’amuse le programmeur Jérémy, 23 ans. Mais ils ne m’ont jamais vu, peut-être qu’ils pensent que j’ai 45 ans ! Et c’est sans doute parce qu’on est jeunes qu’on ose y aller avec le culot.»

C’est aussi grâce à leur expérience, avec plusieurs buvettes, un bus-bar ambulant et déjà plusieurs éditions du festival, qu’ils ont pu obtenir la confiance des artistes. L’équipe a fait ses preuves à tel point que ses soirées rétro baptisées « MCM top » ont la cote auprès des clubs lausannois. « Mais c’est le D ! qui nous a fait confiance en premier, on lui reste fidèle », sourit le duo.

Et la paisible commune du Mont sera-t-elle ravie de résonner au rythme endiablé du groupe ivoirien sur « C chô, ça brûlé » ? L’administratrice, grande fan de Magic System, est en tout cas très heureuse, et ne cache pas sa fierté pour ces jeunes qu’elle a vu grandir au propre comme au figuré. « Mais c’est vrai qu’il faut gérer l’équilibre entre l’effervescence d’une petite ville et le calme que de nombreux habitants viennent chercher au Mont », ajoute Laurence Muller Achtari. Pour les voisins, même les bouchons d’oreilles ne suffisent pas. Mais bien cadré, une fois par an, le temps d’un week-end au début de l’été, cela nous paraît acceptable. »

Vibiscum, l’exemple à ne pas suivre

Les jeunes du Mont ont-ils la folie des grandeurs ? «Quand on a vu ce qui se passait au Vibiscum Festival, on a pris des notes», avoue Emma. Nous ne voulons pas que la même chose nous arrive. C’est pour cela que nous avons commencé modestement, nous comptons sur des bénévoles et pour l’instant, nous nous en sortons à peine.»

Initialement gratuit, puis à prix libre, Mont’ain est désormais payant. « Il le faut, avec les frais de cette année », explique Jérémy. Il est clair que nous prenons un risque, mais nous avons suffisamment d’activités pour récolter des fonds par plusieurs canaux. Bien sûr, on se trompe parfois, mais c’est comme ça qu’on apprend. Et cela nous pousse à tout donner. Nos parents nous comprennent et nous soutiennent même si aucun d’entre eux n’a investi d’argent dans le collectif.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Ariane 6 lancée par Eumetsat au profit de SpaceX
NEXT Une Maison des Vins à La Havane