Une Maison des Vins à La Havane

Cuba n’est pas connue pour ses vignobles, ni pour sa tradition viticole. Penser Cuba, c’est penser au rhum, lorsqu’il s’agit de boissons alcoolisées. C’est donc tout un défi que s’est lancé Ada Dimbath, une germano-cubaine pleine d’enthousiasme, qui a vécu une trentaine d’années en Allemagne et qui vient d’ouvrir une maison de vin à La Havane, appelée Plan H, la première entreprise privée dans ce domaine. .

Photo Jacques Lanctôt

Il y a dans son geste quelque chose d’un goût du risque, certes, mais aussi, comme elle l’affirme, l’envie de remercier son pays, Cuba, en innovant, en proposant quelque chose qui n’existe pas encore mais que toute bonne ville touristique se doit d’avoir : une Maison du Vin, où se rencontrent connaisseurs et amateurs.


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Parce qu’Ada s’est donné pour mission d’éduquer ses concitoyens, de leur communiquer sa passion du vin, de leur faire découvrir les secrets des différents cépages et des accords mets et vins. C’est pour cette raison que le sommelier organise occasionnellement des dégustations. Dans sa vinothèque, vous pourrez soit acheter une bouteille à emporter, soit consommer sur place « una copita » d’un rosé bien froid ou d’un rouge corsé qui vous rappellera cette bouteille à moitié pleine que vous aviez laissée sur le comptoir. avant votre départ pour Cuba.


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Chez Plan H, vous trouverez une sélection de plus de 230 vins provenant d’une dizaine de pays, dont l’Espagne, l’Italie, la France, l’Allemagne, le Chili, entre autres. Egalement une belle sélection de Champagnes français et de vins mousseux espagnols de type Cava. Vous pourrez également y manger un morceau, midi et soir, avec de délicieux plats de pâtes, accompagnés du vin de votre choix.


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Lors de votre prochain séjour à La Havane, faites un petit arrêt au Plan H. Les locaux sont très bien situés, sur l’incontournable avenue Paseo del Prado, à quelques pas du Capitolio, de grands hôtels: Royalton Habana Paseo del Prado, Iberostar Grand Packard, Parque central, Telegrafo, Inglaterra, Manzana Kempinski, etc., le Théâtre du Ballet National Alicia Alonzo, véritable merveille architecturale, les deux Musées des Beaux-Arts, l’ancien et le nouveau, les avenues piétonnes Obispo, par lesquelles vous entrerez dans le cœur de la Vieille Havane, ou le « boulevard » San Rafael, qui vous fera découvrir le cœur du quartier Centro Habana, une immersion inoubliable, entre autres sites d’intérêt.

Verdict du Tribunal international sur le blocus américain : coupable !


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Les 16 et 17 novembre 2023, le Tribunal international sur le blocus contre Cuba a tenu ses audiences à Bruxelles, en Belgique. Ce tribunal était composé de six juristes prestigieux spécialisés en droit international n’ayant aucun lien direct ou indirect avec Cuba. Autant dire qu’ils étaient impartiaux, comme doit l’être tout magistrat.

Durant ces deux jours, de nombreux témoignages ont été présentés sur les effets pervers et génocidaires de ce blocus économique, commercial et financier qui empêche la population cubaine, dont les deux tiers sont nés sous ce blocus, de vivre décemment, de travailler dans des conditions normales, de être traité comme chacun a le droit, d’avoir un logement et une nourriture normaux, de rêver d’un avenir meilleur. Les témoignages poignants des Cubains touchés par ce blocus, ainsi que les délibérations et conclusions du tribunal, sont désormais publiés dans un livre intitulé Denuncia de un crimen/Memorias del Tribunal internacional contra el bloco a Cuba, publié par Ocean Press. Cet ouvrage est également disponible en anglais chez le même éditeur. Votre libraire peut certainement le commander. Ou vous pouvez l’obtenir gratuitement en ligne, sur le site de l’éditeur Ocean Press.

L’un des témoignages les plus révoltants est certainement celui de Belinda Sánchez, directrice du Centre d’immunologie moléculaire de La Havane. Elle raconte comment, depuis 30 ans qu’elle travaille dans ce centre dédié à la recherche de traitements contre le cancer, le blocus l’a empêchée d’obtenir les outils et éléments nécessaires à ses recherches scientifiques en laboratoire. Il lui est interdit de se procurer tout article contenant 10 % ou plus de composants américains. Et quand elle y parvient en passant par des pays tiers et en payant le prix fort, il lui est impossible d’obtenir des pièces de rechange en cas de casse. Il lui est impossible de participer à des conférences scientifiques internationales ou de publier des résultats de recherche dans des revues scientifiques prestigieuses sous prétexte que Cuba est sur la liste noire des États-Unis et que les banques refusent tout transfert d’argent. On parle de recherche sur le cancer ! Sans compter que les scientifiques qui se rendent à Cuba pour participer à des conférences internationales sont également placés sur une liste noire, ce qui rend difficile leur entrée aux États-Unis. C’est sans fin.

 
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