Elon Musk s’attaque au décollage prévu ce soir du vaisseau spatial Starliner conçu par Boeing

Elon Musk s’attaque au décollage prévu ce soir du vaisseau spatial Starliner conçu par Boeing
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Cette mission de test doit permettre à Boeing de démontrer que son vaisseau est sûr avant de démarrer des missions régulières vers la Station spatiale (ISS), avec quatre ans de retard sur SpaceX.

Le compte à rebours est lancé : après des années de reports successifs, le vaisseau spatial Starliner de Boeing doit décoller pour la première fois lundi soir avec des astronautes à son bord, en direction de la Station spatiale internationale, et ainsi rejoindre le club très privé des vaisseaux spatiaux ayant transporté des humains. L’entreprise joue gros sur cette dernière mission de test, qui doit lui permettre de démontrer que son vaisseau est sûr avant de démarrer des missions régulières vers la Station spatiale (ISS), avec quatre ans de retard sur SpaceX.

Seule une poignée de navires américains ont transporté des astronautes dans le passé. La capsule Dragon de SpaceX a rejoint cette liste en 2020, succédant aux mythiques programmes Mercury, Gemini, Apollo et la navette spatiale. Après l’arrêt de cette dernière en 2011, les astronautes de la NASA ont dû voyager à bord du vaisseau spatial russe Soyouz. C’est pour mettre fin à cette dépendance qu’en 2014, l’agence spatiale américaine a signé un contrat d’un montant de 4,2 milliards avec Boeing et de 2,6 milliards avec SpaceX pour le développement de nouveaux vaisseaux.

Malgré cette différence de financement, « SpaceX a terminé 4 ans plus tôt » son concurrent, n’a pas manqué de rappeler lundi le patron de l’ancienne start-up, Elon Musk. «Beaucoup trop de managers ne sont pas des techniciens chez Boeing»il a abordé.

Une fois Starliner opérationnel, la NASA souhaite alterner les vols de SpaceX et de Boeing pour transporter ses astronautes vers l’ISS. Après la mise hors service de l’ISS en 2030, les deux navires pourraient être utilisés pour transporter des humains vers de futures stations spatiales privées, que plusieurs entreprises américaines envisagent déjà de construire.

Des vétérans de l’espace à bord

Les astronautes américains Butch Wilmore et Suni Williams doivent décoller lundi à 22h34 de Cap Canaveral en Floride (mardi 02h34 GMT) à bord de la capsule Starliner, qui sera propulsée en orbite par une fusée Atlas V de l’ULA. groupe.

Ces vétérans de l’espace, tous deux issus de l’US Navy, ont chacun déjà visité l’ISS à deux reprises, à bord d’une navette spatiale puis d’un vaisseau spatial russe Soyouz. Mais cette fois, « tout est nouveau, tout est unique, le navire lui-même, sa façon de voler »» a souligné Butch Wilmore. “Je ne pense pas qu’aucun d’entre nous ait jamais osé rêver de participer au premier vol d’un tout nouveau navire.”s’est-il réjoui aux côtés de son collègue.

La météo est favorable à 95% au lancement

Pour la NASA, qui a commandé ce véhicule il y a dix ans, l’enjeu est également de taille : disposer d’un deuxième véhicule en plus de celui de SpaceX pour transporter les astronautes américains. “c’est tres important”, a souligné Dana Weigel, responsable du programme ISS. Cette capacité permettra de mieux répondre aux « différents scénarios » urgence, par exemple en cas de problème sur l’un des navires, a-t-elle expliqué.

Une fois dans l’espace, les astronautes doivent tester le pilotage manuel du vaisseau spatial. Starliner doit ensuite accoster à l’ISS mercredi vers 05h00 GMT et y rester un peu plus d’une semaine, avant de ramener ses deux passagers sur Terre. La NASA a prévenu que des événements imprévus pourraient rythmer cette mission, puisqu’il s’agit d’un vol d’essai destiné à procéder aux derniers réglages. Le succès de cette mission serait pourtant plus que bienvenu pour Boeing, tourmenté par des problèmes de sécurité sur ses avions, et dont le programme de développement du Starliner s’est transformé en une saga marquée par de mauvaises surprises et des déboires.

Échecs successifs

En 2019, lors d’un premier test sans équipage, la capsule n’a pas pu être placée sur la bonne trajectoire et renvoyée sans atteindre l’ISS. Puis en 2021, alors que la fusée était sur la rampe de lancement pour retenter le vol, un problème de valves bloquées sur la capsule a entraîné un nouveau report. Le navire vide a finalement réussi à atteindre l’ISS en mai 2022.

Boeing espérait alors pouvoir réaliser le premier vol habité la même année. Mais des problèmes découverts tardivement, notamment au niveau des parachutes freinant la capsule lors de son retour dans l’atmosphère, ont encore provoqué des retards. “Il y a eu un certain nombre de choses qui ont été des surprises que nous avons dû surmonter.”, a déclaré Mark Nappi, directeur de Boeing, lors d’une conférence de presse. Mais « cela a rendu nos équipes très fortes »a-t-il assuré. “Il est assez typique que le développement d’un véhicule spatial pour les humains prenne dix ans”il ajouta.

 
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