sans souris ni clavier, des chercheurs travaillent sur les ordinateurs du futur à Grenoble

sans souris ni clavier, des chercheurs travaillent sur les ordinateurs du futur à Grenoble
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Un ordinateur sans souris ni clavier, un écran boule : au Laboratoire Informatique de Grenoble, des équipes de recherche développent des alternatives aux équipements informatiques actuels.

Devant Quentin Zoppis, un écran. De petites cibles vertes s’allument, que l’étudiant en informatique de l’Université Grenoble Alpes tente de pointer les unes après les autres. Mais sur le bureau, pas de souris ni de pavé tactile. Le jeune homme tape simplement la surface de la table à l’aide d’un petit appareil qu’il porte à l’index.

Les caméras disposées autour de l’écran suivent les différents repères que j’ai sur mon doigt, il explique. Avec ce suivi très précis de la position des repères, on est capable de savoir à quelle distance et où se trouve la surface du doigt qui sera en contact avec la table..» Et donc de contrôler ce qui se passe sur l’écran du bout du doigt.

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Les marqueurs portés par Quentin Zoppis, qui lui permettent de contrôler un curseur sans souris ni appareil tactile.

© FTV / F. CERONI

Cette innovation est développée à Saint-Martin-d’Hères au sein du Laboratoire d’Informatique de Grenoble (LIG). Il se veut une alternative aux environnements de bureau actuels. “Nous obtenons la précision d’une souris et la vitesse d’un écran tactile», résume Quentin Zoppis. Soit “Le meilleur des deux mondes« . Une étude, réalisée auprès de six participants et publiée en juillet dernier, a mis en évidence une amélioration du débit de pointage de 14% en moyenne après huit séances d’utilisation. A terme, l’équipe espère pouvoir équiper tous les doigts de l’utilisateur – qui pourra alors tout simplement se passer de clavier.




durée de la vidéo : 00h02mn07s

Sans souris ni clavier, l’informatique se réinvente dans un laboratoire grenoblois


©FTV / C. ANTIGA, F. CERONI, M. BAZA

Au sein du laboratoire, les outils informatiques prennent une forme encore plus surprenante. Comme cette boule en polystyrène aux marqueurs réfléchissants, appelée « la sphère ». Couplé à des lunettes équipées de caméras de tracking, il devrait faciliter la manipulation d’objets numériques 3D. Entre les mains de François Bérard, il affiche un ensemble de briques virtuelles que l’enseignant-chercheur déplace en déplaçant ou en faisant pivoter l’objet.

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Le LIG, à Grenoble, développe des dispositifs expérimentaux comme la « sphère », à droite.

© FTV / F. CERONI

Interagir avec des scènes 3D est assez compliqué si vous le faites avec la souris“, il explique. “sphère» propose une approche différente des dispositifs combinant casque de réalité virtuelle et joystick. « On le manipule assis, à deux mains, les coudes serrésexplique-t-il avant de participer lui-même à la manifestation. Cela nous permettra à la fois d’être plus précis qu’avec une main errant dans l’espace et de travailler plus longtemps : nous aurons moins de fatigue.

Deux exemples de recherches fondamentales menées au sein de la structure, fruit d’un partenariat entre le CNRS, Inria, l’Université Grenoble Alpes et l’INP. “Ce que nous voulons, c’est tester l’interaction et voir s’il y a des avantages», explique François Bérard, pour qui ce type de travaux peut avoir «un impact très large“.”Si, grâce à nos recherches, nous parvenons à gagner ne serait-ce qu’une demi-seconde à chaque fois que nous cliquons sur un bouton graphique à l’écran, cela représente une demi-seconde fois 200 fois – car nous effectuons 200 clics par jour, fois un milliard de personnes qui utiliser des ordinateurs tous les jours.

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Une des applications de la « sphère » ; la manipulation de données médicales comme un scanner de la cage thoracique.

© FTV / F. CERONI

De là à s’imaginer tous sur le pont dans quelques années ? “A Pour le moment, cela nécessite une grande infrastructure», tempère François Bérard. Encore au stade expérimental, l’outil devrait passer par une phase de recherche et développement avant d’apparaître sur les pupitres. L’architecture ou la médecine pourraient alors constituer des domaines d’application possibles.

 
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