Marc Brys « concentré sur l’équipe », malgré le froid persistant avec Samuel Eto’o

Marc Brys « concentré sur l’équipe », malgré le froid persistant avec Samuel Eto’o
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L’entraîneur de football Marc Brys, à Bruges, Belgique, le 26 décembre 2022. KURT DESPLENTER / AFP

La mer n’est pas loin, le soleil brille déjà et le thermomètre affiche presque 20 degrés en fin de matinée du dernier dimanche d’avril, mais Marc Brys ne profitera pas de cette belle journée crétoise. Pour le nouvel entraîneur belge du Cameroun, installé près d’Héraklion avec son épouse, originaire de l’île grecque, et leur fils de 6 ans, après avoir quitté le club de Louvain en octobre 2023, le moment est venu. Ce n’est pas de tout repos alors que se profilent un match contre le Cap-Vert (3 juin), puis un autre contre l’Angola (10 juin), tous deux qualificatifs pour la Coupe du monde 2026.

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Depuis sa nomination le 2 avril, le successeur de Rigobert Song, au cœur d’une polémique entre les autorités politiques et la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), ne chôme pas. Après avoir signé son contrat de deux ans et demi au Ministère des Sports et visité plusieurs stades au Cameroun, Marc Brys a entrepris une tournée européenne où il a réalisé de nombreux entretiens avec des internationaux et des binationaux éligibles à porter le maillot des Lions Indomptables.

L’Anversois a notamment été aperçu en Angleterre, en Allemagne et en France. « J’ai parlé avec André Onana, qui m’a beaucoup parlé de l’équipe, et de son attachement à son pays. » Il s’est également entretenu avec Carlos Baleba, le jeune milieu de terrain de Brighton, qu’il espère avoir convaincu de jouer pour le Cameroun. En revanche, Hugo Ekitike, l’attaquant de l’Eintracht Francfort, imagine plutôt son avenir en équipe de France. « Il faut respecter son choix »explique le nouvel entraîneur, entré en fonction début avril malgré l’opposition de la Fecafoot.

” Caractère fort “

Près d’un mois après avoir été nommé par Narcisse Mouelle Kombi, ministre des Sports, sur instruction du chef de l’Etat Paul Biya, Marc Brys n’a toujours pas été reconnu par Samuel Eto’o. L’ancien buteur des Lions Indomptables devenu manager, estimant que la Fecafoot était tenue à l’écart du processus de recrutement de l’entraîneur qui relève de ses prérogatives, a refusé de signer le contrat de ce dernier. Le 7 avril, le patron du football camerounais envisageait même de nommer un autre entraîneur d’ici soixante-douze heures.

De son côté, Marc Brys a déclaré à l’occasion de son premier séjour à Yaoundé du 7 au 13 avril, être « prêt à travailler avec la fédération et son président, dans l’intérêt de la sélection et du pays. J’espère le voir, comme je l’ai déjà dit. Mais je ne suis pas du genre à courir après les gens, car je dois me concentrer sur l’équipe et les joueurs pour les prochains matches.

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En Belgique, où il a entraîné de nombreux clubs pendant plus de dix-huit ans, le Flamand s’est taillé une solide réputation d’entraîneur intransigeant quant à ses prérogatives sportives. « Je suis ouvert à la discussion, attentif, positif, mais le vestiaire est le lieu du coach, de son staff technique et des joueurs, et dans lequel n’entrent ni le ministère des sports ni la Fecafoot », il a dit. Une fermeté qui n’étonne pas l’ancien international belge Nordin Jbari, désormais consultant pour plusieurs médias et qui connaît Marc Brys. « Il ne tolère pas la moindre intrusion dans ses choix, que ce soit de la part des joueurs ou du système de jeu. Brys est très sympathique, calme, mais il a un fort caractère et ne se laisse pas influencer. »

Découverte du continent

Le sélectionneur des Lions Indomptables ne semble pas outre mesure affecté par les rumeurs sur sa situation contractuelle. « J’ai lu et entendu que je n’avais pas signé de contrat. Mais j’en ai un ! “, assure M. Brys, dont le salaire mensuel de 40 000 euros par mois – dont une partie sert à rémunérer deux de ses adjoints – est pris en charge par l’État. Le Flamand affirme également que ses relations avec le ministère des Sports sont “excellent. Tout est fait pour que nous puissions travailler dans des conditions professionnelles, j’ai toujours quelqu’un pour répondre à mes questions et demandes.

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Un soutien indispensable pour l’ancien entraîneur de Saint-Trond et de Louvain, qui découvre à la fois le continent africain et le métier d’entraîneur. “Je n’avais plus envie d’entraîner en Belgique, j’avais envie de vivre autre choseil a dit. Je vais passer du temps au Cameroun pour discuter avec les entraîneurs locaux, suivre les matchs du championnat et observer les sélections de jeunes, car l’avenir se prépare maintenant. »

L’agenda de Marc Brys, qui fera la connaissance de son groupe aux alentours du 25 mai, lors du camp de préparation aux deux matches de juin, s’annonce chargé jusqu’à la fin de l’année. Le Cameroun disputera en effet six matches en septembre, octobre et novembre comptant pour la qualification à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025, face à des adversaires encore inconnus.

Alexis Billébault

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