La Chine, déjà visée lors de son premier mandat, pourrait également voir ses impôts augmenter de 10 %.
La zone euro est également dans le collimateur, notamment l’Allemagne qui affiche le plus fort excédent commercial avec les Etats-Unis.
Pour la zone euro, ces droits pourraient conduire à une hausse des prix, notamment si l’Europe répond par des mesures de rétorsion, le tout conduisant à “une hausse des prix à l’importation”, explique Mme Schnabel.
Dans l’immédiat, l’incertitude actuelle est « un poison pour l’économie » en ralentissant la consommation et l’investissement, prévient-elle.
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-En général, les droits de douane entraînent des pertes de prospérité à l’échelle mondiale, selon le banquier central : si la mondialisation a apporté des gains de richesse significatifs à l’Europe, « il est possible que nous devions maintenant nous préparer à voir au moins certains de ces gains s’inverser », » raconte-t-elle au site de conseils financiers.
Malgré ce contexte menaçant, la BCE est “sur la bonne voie” pour atteindre son objectif d’inflation de 2%, assure Mme Schnabel, ce qui devrait permettre à l’institut de poursuivre la baisse de ses taux, la prochaine opportunité se donnant fin janvier.
Après les quatre baisses décidées depuis juin, pour ramener son principal taux directeur de 4% à 3%, la BCE approche “du point où nous devrons examiner attentivement jusqu’où nous pouvons aller”, conclut le banquier central, fan de politique monétaire rigoureuse.