L’homme, soupçonné d’avoir agressé un joggeur dans le Gard le 11 janvier, avait été hospitalisé quatre jours auparavant en service psychiatrique et avait “bénéficié d’un congé” la veille de l’agression, a indiqué ce dimanche le parquet. de Nîmes.
L’agresseur présumé, en garde à vue depuis vendredi, a avoué les faits. Il a été mis en examen pour « tentative d’assassinat » et placé en détention provisoire, a annoncé le vice-procureur Frédéric Kocher, dans une déclaration à la presse au tribunal judiciaire de Nîmes.
L’état de la victime s’est stabilisé
« C’est un homme de 25 ans, habitant près de Vergèze, dont le profil révèle des difficultés psychiatriques. Il a été pris en charge par un établissement de soins quatre jours auparavant et a obtenu une sortie le vendredi 10 janvier, veille de l’attentat, a ajouté le magistrat, qui n’a pas précisé s’il s’agissait d’une sortie temporaire ou définitive.
La victime, une mère de famille de 44 ans, qui faisait son jogging en fin de matinée dans un parc de Vergèze, a été frappée par derrière de six coups de couteau, dont trois au cou et un au thorax. et deux sur l’épaule. Son pronostic vital a été longtemps compromis avant que son état de santé ne se stabilise. Deux personnes, dont un gendarme en repos, ont été témoins de l’attaque, a expliqué le colonel Emmanuel Casso, commandant de la section du groupement de gendarmerie du Gard.
-Le suspect n’a aucun lien avec le joggeur
L’exploitation de leurs témoignages et des images de vidéosurveillance “a permis de retrouver la trace du suspect”, interpellé ce vendredi. À son domicile, les enquêteurs ont retrouvé une veste et un couteau sur lesquels l’ADN de la victime a été détecté. L’homme habitait près de Vergèze, mais n’avait « aucun lien » avec la victime. “Il a pris un couteau dans le but de s’en prendre à quelqu’un”, a précisé le procureur adjoint.
Au lendemain de l’attentat, le procureur de Nîmes lance un appel à témoins. De nombreux gendarmes avaient été déployés autour de Vergèze, avec 70 gendarmes, appuyés par des moyens aériens, des drones et des hélicoptères, ainsi que des équipes cynophiles. Une vingtaine d’enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie de Nîmes ont travaillé « jour et nuit » sur cette enquête, a précisé leur commandant, le colonel Christophe Capsié.