Le nouveau dirigeant syrien Ahmad al-Shareh s’est exprimé dans une interview accordée à Al-Arabiya. Il a fixé ses priorités.
Publié le 29/12/2024 18:49
Temps de lecture : 2min
Liberté d’expression et de manifestation, droits des femmes et des minorités, organisation prochaine d’élections… Le nouveau dirigeant de la Syrie, Ahmad al-Chareh a accordé une interview, dimanche 29 décembre 2024, à la chaîne al-Arabiya. Le nouvel homme fort syrien a placé les questions économiques en tête des priorités du gouvernement intérimaire et a estimé que les Syriens ressentiraient les résultats du changement d’ici un an.
« Ce qui m’importe, c’est que le peuple syrien me croie. Nous avons promis au peuple de le libérer de ce régime criminel et nous l’avons fait. Quant aux détails concernant les droits et libertés, ils doivent être inclus dans la Constitution et ne pas être l’opinion personnelle de quelqu’un”, a déclaré Ahmed al-Chareh, qui a annoncé qu’une nouvelle Constitution serait créée d’ici trois ans et que de nouvelles élections auraient lieu d’ici quatre ans.
Il a également envoyé plusieurs messages à l’étranger. La première visait à rassurer les pays voisins, dont Israël, sur le fait que le pays ne serait pas pris pour cible ni impliqué dans un conflit avec la Syrie. La seconde était une invitation adressée aux pays directement impliqués dans la crise syrienne : la Russie et l’Iran. Le commandant en chef de l’Administration syrienne des opérations militaires leur demande de respecter la volonté des Syriens et de ne pas s’immiscer dans leurs affaires intérieures.
«Je pense que l’intervention israélienne en Syrie et les frappes aériennes étaient justifiées par la présence iranienne en Syrie. Mais aujourd’hui, c’est du passé, car nous avons réussi à chasser l’Iran et le Hezbollah de Syrie. »» a poursuivi Ahmad al-Chareh.
Enfin, Al-Chareh a exhorté le prochain président des États-Unis, Donald Trump, à ne pas suivre la politique de l’administration précédente. Il a appelé à soutenir les Syriens dans la reconstruction de leur pays, notamment en levant les sanctions économiques imposées à la Syrie.