(Washington) Le président républicain de la Chambre des représentants américaine a déclaré dimanche s’attendre à ce qu’un texte regroupant un grand nombre de mesures clés du programme de Donald Trump soit soumis au vote du Congrès début avril.
Publié à 11h47
Mis à jour à 22h13
Le calendrier, « impactant », selon le « porte-parole » Mike Johnson, signifie que le texte atterrirait alors « sur le bureau du président avant la fin avril » pour promulgation, a-t-il affirmé lors d’un entretien avec Fox News, « ce qui serait fantastique ». .»
Donald Trump a résumé dans la soirée le contenu du projet de loi : « Nous devons sécuriser la frontière, débloquer l’énergie américaine et renouveler les crédits d’impôt Trump », écrit-il sur sa plateforme Truth Social.
Selon le président élu, le Congrès « travaillera sur un seul texte puissant », plutôt que sur plusieurs projets de loi distincts comme le souhaiteraient certains élus républicains.
Mike Johnson a expliqué plus tôt que le projet de loi comprendrait des propositions visant à « sécuriser la frontière » des États-Unis avec le Mexique et à expulser les « criminels dangereux » arrivés aux États-Unis.
Donald Trump a une nouvelle fois axé sa campagne présidentielle en 2024 sur l’immigration et a assuré, après sa victoire en novembre, vouloir recourir si nécessaire aux forces armées pour mener à bien son plan d’expulsion d’environ 13 millions de migrants en situation irrégulière.
Mike Johnson a également assuré dimanche que le texte au Congrès comprendrait des mesures visant à “revitaliser l’économie américaine” – avec notamment la prolongation des crédits d’impôt décidés lors du premier mandat de Donald Trump et qui arrivent bientôt à expiration.
Selon Donald Trump, cela inclura également sa mesure phare de pourboires hors taxes, qui sera « entièrement financée par les droits de douane et bien plus encore par les pays qui profitent des États-Unis depuis des années ».
Avant de prendre ses fonctions, le président élu avait déjà promis d’augmenter les droits de douane contre plusieurs pays, dont le Canada, le Mexique et la Chine, parmi les principaux partenaires commerciaux des États-Unis.
Sur Fox News, Mike Johnson s’est en outre engagé à inclure une provision sur le plafond de la dette.
« Le président nous a demandé – et a vraiment besoin – de résoudre la crise du plafond de la dette avant qu’elle ne nous frappe en juin », a-t-il déclaré.
Les Etats-Unis ont la particularité de se heurter régulièrement à une contrainte juridique concernant leur capacité de crédit : le plafond de la dette, ou son montant maximum de dette, qui doit être formellement relevé ou suspendu par le Congrès.
Une suspension décidée en 2023 a expiré début janvier et les Etats-Unis devraient atteindre le plafond en juin.
Lors des négociations budgétaires au Congrès en décembre, Donald Trump avait insisté pour qu’un relèvement, voire une suppression totale du plafond de la dette soit prévu, mais sans succès.
Mike Johnson a défendu sur Fox News le paradoxe de vouloir augmenter la capacité d’endettement tout en se vantant de vouloir réduire le déficit public.
« C’est nous qui voulons réduire les dépenses, et nous allons le faire […]. Mais il faut relever le plafond de la dette sur le papier, pour ne pas effrayer les marchés obligataires et l’économie mondiale », a-t-il assuré.
