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Les voitures de deux entraîneurs de football de l’US Colomiers ont été incendiées à une heure d’intervalle dans la nuit du lundi 28 au mardi 29 octobre, à 20 kilomètres l’un de l’autre. Depuis, la police a arrêté trois personnes. Le commanditaire présumé clame son innocence et demande sa libération.
« Je ne suis pas violent, juste franc et direct. Je demande votre indulgence pour retrouver mes trois enfants», déclare le prévenu, corpulent, les cheveux noirs coiffés en arrière, depuis le box de la cour d’appel dans la chambre de l’instruction. A 38 ans, il est soupçonné d’avoir organisé l’incendie de deux véhicules appartenant à des entraîneurs de football de l’US Colomiers, près de Toulouse. « Une famille aurait pu mourir. Ils ont été sauvés par un voisin. Vous encourez jusqu’à 10 ans d’emprisonnement», rappelle le juge.
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Tout se passe dans la soirée du 29 octobre. Cette nuit-là, une Toyota Yaris et un autre véhicule se succèdent. Les deux voitures font un premier arrêt dans l’ouest toulousain, à Fontenilles. L’individu au volant de la Toyota montre une propriété. La voiture garée devant cette maison a rapidement pris feu.
Quelques dizaines de minutes plus tard, le convoi effectuait la même opération à Colomiers. Les flammes ont dévoré le véhicule avant de s’attaquer à une habitation abritant un couple et leurs deux jeunes enfants. La voiture carbonisée près de la porte empêche les occupants de sortir. Ils finissent par escalader un mur mitoyen.
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Deux entraîneurs d’une même équipe…
Au lendemain de ces deux faits, les enquêteurs ont établi un lien. Le logement en question appartient à deux entraîneurs de l’équipe U11 de Colomiers. « Vous avez eu une histoire avec ces messieurs. Vous accusez le favoritisme. Selon vous, un de vos fils ne jouait pas assez. Notamment lors d’un tournoi organisé à Bordeaux», résume le magistrat. Les enquêteurs spécialisés ont soigneusement retracé les itinéraires des suspects à l’aide des vidéos collectées.
Outre le commanditaire, la police a identifié un père de famille de 34 ans, qui gravite dans les mêmes sphères que lui, et un troisième homme, un garçon de 19 ans, qui a reconnu être un pyromane. . Défendu par M. Brice Zanin, ce dernier a été libéré sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès. « Dans ce cas, celui qui a déclenché l’incendie est dehors. Par contre notre client qui est accusé d’être sponsor sans aucun justificatif est incarcéré ! Tout s’est passé trop vite. Cette incarcération repose sur une précipitation injustifiée», plaide Me Pierre Le Bonjour pour défendre l’homme de 38 ans.
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L’enquête a montré que les trois messieurs se sont peut-être croisés quelques heures avant la réalisation du plan. Une théorie que Me Le Bonjour remet en question. « Les enquêteurs ont agi sous pression pour trouver un coupable », ajoute l’avocat.
Le ministère public estime que l’incarcération de cet homme est néanmoins justifiée pour éviter intimidations et concertations.
La décision sera prise ce jeudi 9 janvier.
