Retour sur certains des hauts – et parfois des bas – de la gouvernance de Justin Trudeau
“Parce que nous sommes en 2015”
4 novembre 2015. Justin Trudeau arrive à Rideau Hall avec son épouse, Sophie Grégoire, et ses enfants pour prêter serment à l’âge de 23 ans.e Premier ministre du Canada. Ils sont suivis dans cette grande marche par son équipe ministérielle, 15 hommes et 15 femmes : le premier cabinet paritaire au niveau fédéral. C’est alors qu’il lance sa fameuse phrase « parce que nous sommes en 2015 », en réponse à un journaliste qui l’avait interrogé sur la raison de cette parité.
Accueil des réfugiés syriens
De New York Times à la BBC, via Paris-Match et GQ : les images de l’accueil par le premier ministre du premier groupe de réfugiés syriens ont fait le tour du monde en décembre 2015. Même s’ils sont arrivés en pleine nuit, Justin Trudeau a tenu à être présent. « J’ai pensé que c’était la bonne chose à faire, en tant que premier ministre, d’être là pour les recevoir au nom de tous les Canadiens », confiera-t-il plus tard à La presse. En l’espace de 100 jours, le Canada a ouvert ses portes à près de 25 000 réfugiés fuyant la guerre.
Sommet des « Trois Amigos » : poignée de main maladroite
Quelle main serrer, quelle main tendre ? Cette triple poignée de main a fait le tour du monde pour sa maladresse. L’imbroglio a eu lieu à Ottawa en juin 2016, lors du Sommet des dirigeants nord-américains, un événement rebaptisé Sommet des « Trois Amigos ». Heureusement, après quelques secondes de confusion, le président américain Barack Obama et le président mexicain Enrique Peña Nieto ont quitté la séance photo en riant.
Des tenues controversées
Les tenues de Justin Trudeau ont souvent fait la une des journaux. La visite officielle du premier ministre en Inde a certainement fait forte impression. La famille Trudeau a été critiquée pour avoir porté plusieurs tenues indiennes traditionnelles. Quelques mois plus tard, Justin Trudeau sera éclaboussé lorsque le magazine américain Temps publiera une photo de lui prise lors d’une soirée costumée qui s’est déroulée sous le thème « Mille et une nuits ». Alors âgé de 29 ans, il s’y présente coiffé d’un turban, le visage, le cou et les bras peints en marron.
Sommet du G7 à Charlevoix: Trump s’en va en niant l’accord
Juin 2018. Le Sommet du G7 présidé par le Canada à La Malbaie se termine en beauté. Insulté par les propos de Justin Trudeau sur les tarifs douaniers de Washington, le président américain Donald Trump a quitté Charlevoix, niant le communiqué entériné quelques heures plus tôt. Il qualifie ensuite Trudeau de « faible », « docile » et « malhonnête ». Pourtant, la veille, le président Trump avait vanté les relations canado-américaines.
Un règne marqué par la pandémie mondiale
Prestation canadienne d’urgence, déficits records, course aux vaccins : le règne de Justin Trudeau à la tête du Canada sera toujours marqué par sa gestion de la pandémie de COVID-19. Ici, le premier ministre reçoit sa première dose du vaccin AstraZeneca en avril 2021 dans une pharmacie d’Ottawa. Des dizaines de milliers de Canadiens sont morts après avoir contracté la COVID-19.
Une ovation embarrassante
Le gouvernement Trudeau a été plongé dans l’embarras en septembre 2023 lors de la visite du président ukrainien Volodymyr Zelensky à Ottawa. Présenté comme un héros de la Seconde Guerre mondiale, un vétéran ukrainien reçoit une standing ovation de la part des élus et sénateurs canadiens. Or, cet homme faisait partie d’une unité nazie. Le président de la Chambre des communes, Anthony Rota, quittera ses fonctions à la suite du scandale.
Canada, « 51e État » ?
Justin Trudeau est le premier dirigeant du G7 à obtenir une rencontre avec le président élu des États-Unis, Donald Trump. Fin novembre 2024, il a participé à un dîner de pain de viande à Mar-a-Lago, la résidence de M. Trump. La visite en Floride visait à le dissuader d’imposer des tarifs de 25 % sur les produits canadiens. C’est lors de cette rencontre que M. Trump a pour la première fois fait la « plaisanterie » de vouloir faire du Canada le « 51e État » des États-Unis.
Trudeau sur le ring
Survenu près de trois ans avant son élection au poste de premier ministre, le célèbre match de boxe où Justin Trudeau a battu le sénateur Patrick Brazeau est encore considéré aujourd’hui comme un moment charnière de sa carrière politique. Lors de son discours de démission, le Premier ministre lui-même a rappelé son image de combattant avant de quitter le ring politique. « Comme vous le savez, je ne suis pas quelqu’un qui recule facilement devant un combat. […]. Il est devenu clair que je ne pourrai pas être leader lors des prochaines élections en raison de luttes internes. »