Mauvaise saison que 2024. La pire de l’histoire, assure la Chambre d’agriculture de La Réunion : la production de canne à sucre a plafonné à 1,13 million de tonnes, en baisse de 15 % sur un an. Le produit phare de l’île n’est pas le seul à souffrir. Le litchi souffre de la sécheresse, les arbres fruitiers de la mouche asiatique. Dérèglement climatique, réduction des surfaces cultivées, revenus insuffisants pour les travailleurs… Le secteur primaire est confronté à des défis existentiels. Il n’est pas le seul.
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Les PME de la région, socle de son économie, souffrent de la baisse de la consommation des ménages et de l’incertitude budgétaire née de la crise gouvernementale à Paris. « Fin 2024, les 4.000 entreprises du panel de l’ordre des experts-comptables connaissent une baisse de leur chiffre d’affaires pour le quatrième trimestre consécutif »note sa présidente, Katy Hoarau. En 2023, l’Institut émetteur des départements d’outre-mer (Iedom) prend le relais, « l’économie a nettement ralenti sur fond d’inflation, créant trois fois moins d’emplois nets que l’année précédente ». Tous les secteurs connaissent une situation moins favorable.
La Réunion marque le pas ? L’île reste un exemple de réussite outre-mer, une économie moderne, portée par les services marchands et son marché de 886 000 habitants. Avec ses infrastructures de recherche et sa main d’œuvre qualifiée, il est « L’Europe au milieu de l’océan Indien », « la tête de pont idéale »vante l’outil de promotion du gouvernement Choisir la France. Mais le boom de la région, déclenché par les lois de défiscalisation de 1986 et qui a permis aux Réunionnais de sortir de la pauvreté grâce à des investissements publics massifs, est derrière lui.
“La souffrance est forte”
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