Les exportations d’armes françaises s’élèvent à « plus de 18 milliards d’euros (plus de 11,749 milliards de francs CFA) » l’année dernière, ce qui fait 2024 « la deuxième meilleure année de notre histoire »a salué le ministre des Armées Sébastien Lecornu le 7 janvier 2025.
De ce total, “près de 10 milliards concernent des plateformes phares comme le Rafale et les sous-marins”dit-il à Paris.
Douze unités de l’avion de combat Rafale ont été vendues à la Serbie fin août, tandis que l’Indonésie a officialisé en janvier la dernière tranche de 18 appareils sur les 42 commandés deux ans plus tôt.
Naval Group a de son côté officialisé le 30 septembre la vente aux Pays-Bas de quatre sous-marins Barracuda. Le montant du contrat n’a pas été révélé mais Christophe van der Maat, alors secrétaire d’Etat néerlandais à la Défense, avait déclaré en mars à l’AFP que le budget du projet s’élevait à 5,6 milliards d’euros.
Avec plus de 18 milliards d’euros de commandes, l’année 2024 reste loin du niveau record de 27 milliards engrangé en 2022, grâce à un contrat de 80 Rafale avec les Emirats Arabes Unis pour un peu plus de 16 milliards d’euros, mais bien au-delà. les 8,2 milliards de 2023.
Les dépenses militaires mondiales ont connu en 2023 leur plus forte augmentation depuis une décennie, atteignant 2 400 milliards de dollars en raison des conflits en cours, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri).
« L’année 2025 s’annonce comme une excellente année, qui démarre de manière prometteuse avec la vente de 14 hélicoptères Caracal à l’Irak »a également affirmé Sébastien Lecornu.
Cette année « devrait être une autre année record »espère-t-il, citant les principaux équipements de l’industrie de défense française : frégates de défense et d’intervention, sous-marins, radars, artillerie, hélicoptères, Rafale ou encore nouvelle génération de systèmes anti-aériens SAMP/T.
Alors que l’industrie de défense française doit augmenter rapidement ses cadences de production pour répondre à la demande, les exportations sont essentielles pour assurer la viabilité du modèle économique, les commandes françaises à elles seules étant insuffisantes.
« L’exportation de nos armes est vitale pour développer notre base industrielle et technologique de défense. C’est tout aussi important pour notre balance commerciale que pour la création d’emplois partout en France. Mais c’est aussi une condition de notre souveraineté »a insisté le ministre.
Avec l’AFP