Lescure-d’Albigeois. Les rois de la course de l’Epiphanie

Lescure-d’Albigeois. Les rois de la course de l’Epiphanie
Lescure-d’Albigeois. Les rois de la course de l’Epiphanie

325 inscrits pour le 5 km, 706 pour le 10, le gâteau de l’Epiphanie attire de plus en plus de passionnés de course à pied. Et, si les records établis en 2023 n’ont pas été battus, la densité en course est de plus en plus importante. En 14’46” sur le 5 km, Yago Moubarik, du CA Balma, club de longue tradition de demi-fond, et dont les licenciés sont venus en masse, reste à 24” du record de l’épreuve. Quatrième de en athlétisme l’été dernier au Stadium, avec un record de 3’43” au 1 500 mètres, c’est un sacré client : “Gaëtan (Cals, vainqueur ici du 10 km en 2020, 2022, 2023 et 2024), m’en a parlé, c’est une très bonne course.

Chez les femmes, la talentueuse Anne Moulin, originaire d’Éveil Mendois, fille de l’organisateur de Marvejols-Mende, ne laisse aucune chance à ses poursuivants. “Je reviens de grossesse, je n’irai donc que jusqu’aux demi-finales du cross-country français, et je me consacrerai cet été au 5 000 mètres.” Parmi les arrivées, la petite Ruthène Juliette Tournier est heureuse d’avoir battu son record, et Marine Cathala, 34 ans, qui vient de passer son permis à Ecla, prépare les marathons d’Albi et de Barcelone.

Dans le 10 km, la victoire est revenue à Nathan Leesmann, du CA Balma. Ce triathlète de haut niveau, membre de l’équipe de France et vice-champion du monde militaire, se prépare pour la Coupe du monde en Chine en mai : « Le parcours est très sympa ici, et il y a une super ambiance. Pour Mélody Julien, cette nouvelle facile, victoire malgré trois courses la semaine précédente, la mènera au marathon de Séville fin février. Après un passage à vide post-olympique, on est heureux de la retrouver radieuse.

Grêle en bonne voie

A l’image de la belle histoire d’Anne Moulin et de son bébé, on retrouve aussi les histoires marquantes, parfois émouvantes, de la vie de chacun. Jérôme Bernard, originaire de Saint-Juéry, est triple amputé. Ses deux pattes sont des lames Hopper. « J’ai été à l’initiative de créer cette entreprise à Albi, qui propose des prothèses pour la course à pied, raconte Jérôme Bernard. Aujourd’hui, Valentin, récemment blessé, va faire sa première course avec une lame. » Que dire aussi de Michel Granizo, 88 ans, qui a bouclé ce dimanche son 58 millième kilomètre de course à pied, et qui s’est sauvé de la noyade la semaine dernière, après être tombé au fond de son puits. Ses yeux sont encore rouges, et il ira voir sa femme, aujourd’hui à la maison de retraite du village. Il n’a cessé de remonter des puits pour voir le jour, après 26 ans au fond de la mine à Cagnac, et 6 ans à La Tronquié. Chacun, en pratiquant la course à pied, ouvre à sa manière une autre fenêtre sur la vie.

 
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