Les Alpes suisses voient les prix des résidences secondaires, déjà élevés, encore s’envoler. Une évolution illustrée par l’exemple du canton du Valais, selon une analyse du cabinet de conseil immobilier Wüest Partner citée par la « SonntagsZeitung ». Réalisée dans les communes valaisannes, elle révèle que, depuis 2020, l’écart entre les prix des résidences secondaires en dessous et au-dessus de 1000 mètres s’est sensiblement creusé : de près de 20% à partir de 1000 mètres d’altitude. Et si, en 2020, l’immobilier était déjà plus cher à proximité des domaines skiables, la hausse s’est encore accentuée lorsque de nouveaux contrats ont été conclus dans les stations du canton situées à plus de 1000 mètres.
Cette évolution pourrait également s’expliquer par le changement climatique, note Robert Weinert, chef de l’équipe de recherche de Wüest Partner. En été, les régions de montagne sont attractives car il fait plus frais et en hiver la neige est plus sûre. Et cet appel pourrait encore s’amplifier. Car la quantité de neige – déjà en nette diminution – devrait encore diminuer de 30 % d’ici 2025 dans les stations d’hiver situées à moins de 1 500 mètres d’altitude. C’est ce qui ressort d’une étude du professeur Reto Knutti, climatologue et professeur à l’ETH Zurich.
La hausse des prix des résidences secondaires a également été observée dans d’autres régions de montagne populaires jusqu’au 3e trimestre 2024 comme l’Oberland bernois (+55% depuis 2011) ou les Grisons (+76% depuis 2011). Par ailleurs, l’attrait des citadins pour des résidences secondaires en altitude, dans un cadre de vie plus calme et plus sain, a également été renforcé par la pandémie de Covid-19.
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