à Genève, une nouvelle application pour mieux gérer

à Genève, une nouvelle application pour mieux gérer
à Genève, une nouvelle application pour mieux gérer

MeteoAtWork : c’est le nom d’une toute nouvelle application pour smartphone, destinée à protéger les travailleurs en cas d’épisodes de fortes chaleurs. Cet outil numérique est le résultat d’un travail tripartite mené par l’Office cantonal de l’inspection et des relations du travail (OCIRT) et les partenaires sociaux depuis l’été dernier.

“En août, il y a eu une canicule qui n’était pas prévue et cela a été compliqué pour les entreprises et les salariés, il y avait besoin de clarté” quant aux mesures à prendre, a expliqué jeudi Delphine Bachmann, conseillère d’Etat chargée du Département. de l’Économie et de l’Emploi. « Nous nous sommes rendu compte que les outils disponibles n’étaient pas adéquats », explique Christina Stoll, directrice de l’OCIRT, décrivant des tableaux complexes à interpréter.

Développée et mise à jour avec les données de MétéoSuisse pour la région genevoise, l’application permet de visualiser la situation heure par heure pour la journée, ainsi que pour les quatre jours suivants. Des seuils de stress thermique, de 1 à 5, indiquent les mesures à mettre en place : de la distribution de crème solaire à l’arrêt des activités.

Pour évaluer le stress thermique, deux facteurs sont pris en compte, explique Christina Stoll : les conditions météorologiques (ensoleillement, température, humidité) et les conditions de travail (intensité de la tâche, vêtements portés, équipement ou exposition). Parmi les paramètres à renseigner figurent différents métiers (soudure, bétonnage…) : « C’est un avantage pour un chef de chantier qui doit gérer plusieurs types d’activités par exemple », a souligné Julien Dubouchet Corthay, directeur de l’inspection du travail de l’OCIRT. .

Tant les employeurs que les syndicats saluent l’arrivée de ce nouvel outil. «Cela permet aux employeurs d’avoir de la prévisibilité et cela facilite leur tâche», a déclaré Pierre-Alain L’Hôte, président de l’Union des associations patronales de Genève. Avant, on avait une directive du Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO) datant de 2007 et une directive cantonale pour l’appliquer, ce n’était pas évident pour les entreprises.»

Davide De Filippo, président de la Communauté d’action syndicale de Genève, a déclaré espérer que cette application “facilite l’interprétation et la compréhension des risques et des mesures à appliquer et que nous ne verrons plus ce que nous avons vu l’été dernier ou les précédents”, avec des situations sur certains chantiers où il y avait un danger pour la santé des travailleurs.

Si l’outil est avant tout préventif (et non obligatoire), il permettra de “prendre plus facilement des sanctions”, selon Julien Dubouchet Corthay. Par exemple, si le seuil 4 est atteint et qu’aucun plan n’a été mis en place, a-t-il illustré. « Les entreprises auront plus de capacité à bien faire », a ajouté Pierre-Alain L’Hôte. Et pour le travailleur, « il sera plus facile de vérifier si des mesures sont prises et éventuellement d’alerter le syndicat ou l’OCIRT », a déclaré Davide De Filippo.

Pour l’instant, MeteoAtWork concerne les travaux en extérieur, mais il est prévu de le développer pour les travaux en intérieur. Selon Delphine Bachmann, ce projet pilote est une première en Suisse, mais il pourrait être repris ailleurs: «Je sais que d’autres cantons nous regardent avec intérêt et j’espère avec succès.»

 
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