Hier, le monde du hockey a été surpris lorsque Shea Weber a été intronisé au Temple de la renommée. Il n’a évidemment pas eu une mauvaise carrière, mais il n’était pas non plus LE meilleur défenseur de son époque.
Sa candidature repose sans doute sur la somme de tout ce qu’il a fait. Même s’il n’a pas de coupe Stanley, il a souvent représenté son pays, a joué longtemps, a été un défenseur redouté…
Et il avait une aura. Lorsque vous parliez de Shea Weber, vous saviez que vous parliez d’une excellente personne.
Lorsque Marc Bergevin a échangé le PK Subban pour faire de la place à Shea Weber dans son équipe (et surtout pour faire sortir l’Ontarien de Montréal), il a voulu changer la dynamique de sa ligne bleue, mais aussi de son organisation.
Il a finalement obtenu ce qu’il voulait.
Mais la question se pose même si Weber a été excellent à Montréal et a fait une belle carrière à Nashville : est-il vraiment digne d’un joueur qui entre au Temple de la renommée seulement trois ans après la fin de sa carrière, soit sa première année d’éligibilité ?
Selon Jonathan Bernier, ce n’était pas si urgent. Et il n’est pas le seul à penser ainsi.
Forcément, quand un joueur comme lui arrive, ça crée des vagues. Après tout, si Jeremy Roenick et Pavel Datsyuk méritent leur place, beaucoup de gens se demandent pourquoi Weber a laissé de côté les Gary Suter ou Alexander Moginly de ce monde.
Mais surtout, cela ouvre encore plus la porte à des noms différents.
À Montréal, on se demande si Weber sera le seul joueur de son époque à avoir joué pour le Canadien et qui sera intronisé au Hall. Notons aussi que pour les gens de ma génération, c’est le premier joueur qu’on a vu à Montréal qui a vu les portes du Temple s’ouvrir…
Par la force des choses, on peut parler de PK Subban. Cependant, sa carrière a été un peu trop courte, non ?
Et cela nous amène à Carey Price. Le débat autour de son héritage avec le Canadien (tant au niveau de sa place au Temple de la renommée que du retrait de son maillot) existe déjà depuis longtemps et voir Weber dans le Temple donne une sorte de comparaison.
Après tout, si Weber s’est présenté parce qu’il est considéré comme l’un des grands joueurs de sa génération à son poste, pour avoir disputé une finale en 2021, pour ses accomplissements avec Hockey Canada et pour sa réputation, Price mérite aussi sa place.
Price a participé plus souvent aux quatre derniers matchs des séries éliminatoires que Weber. Il a remporté des honneurs individuels que Weber n’a pas remportés (à leurs postes respectifs, évidemment) et il a joué toute sa carrière dans un marché comme Montréal.
Ce n’est pas une opinion, c’est un fait. Si Price a eu une plus grande carrière que Weber, il doit être au Temple en marge des nouvelles d’hier. Que vous pensiez que c’est juste ou non. Le comparable a été établi.
Si on tombe en opinion, je pense quand même que Price, le gardien le plus gagnant de l’histoire du Canadien en saison régulière, mérite sa place au soleil un jour. Il n’est toutefois pas nécessaire que cela se produise l’année prochaine. Et je n’étais pas d’avis que Weber était un verrouillage pour le Temple, disons.
On verra en temps voulu, bien sûr, mais voir Weber au Temple de la renommée en 2024 change les choses et donne une idée de la façon dont les gens qui votent évaluent les gars qui ont eu une carrière comme Weber ou Price.
Beaucoup de
– En parlant du loup.
– Sera-t-il le prochain entraîneur des Blue Jackets ?
– Victoire des Blue Jays.
– Victoire canadienne, mais…
– Lire.
– Oh oui?
