plaintes pour violences sexuelles entre résidents de la maison de retraite de Vouneuil-sur-Vienne

plaintes pour violences sexuelles entre résidents de la maison de retraite de Vouneuil-sur-Vienne
plaintes pour violences sexuelles entre résidents de la maison de retraite de Vouneuil-sur-Vienne

Les autorités enquêtent sur des informations faisant état de viols et/ou d’agressions sexuelles qui auraient été subis par au moins deux résidents de la maison de retraite La Pierre Meulière, à Vouneuil-sur-Vienne. Deux femmes de plus de 80 ans, atteintes de la maladie d’Alzheimer.

“Dans sa chambre pendant qu’elle dormait”

Leurs familles, encore sous le choc, ont voulu témoigner des violences sexuelles que leur proche avait subies.

La première résidente victime des faits rapportés est une femme originaire de 88 ans, résident de l’établissement depuis trois ans au sein de l’UVP (Unité de Vie Protégée).

« Notre mère, âgée de 88 ans, a été victime d’actes sexuels de la part d’un autre résident, âgé de 65 ans et arrivé deux semaines plus tôt. Cela s’est produit dans la chambre de ma mère pendant qu’elle dormait. Notre mère a été touchée. Il avait baissé sa jupe et sa culotte pour y insérer ses doigts. On a aussi entendu parler d’autres actes… C’est la femme de ménage qui a surpris l’acte et la scène en entrant dans la pièce. »

« Un silence aberrant »

Au-delà de la gravité des faits, la famille dénonce le silence radio de la direction qui a tardé à alerter les familles. « Les faits ont eu lieu le dimanche 2 juin, nous avons rendu visite à notre mère la semaine suivante, mais sur place, on ne nous a rien dit. C’est absurde. Ce n’est que le 13 juin que la directrice nous a appelés pour nous parler des violences sexuelles subies par notre mère dans la maison de retraite… J’étais abasourdie, j’écoutais sans écouter parce que je ne croyais pas à ce qu’on me disait. dit. »

Les faits ne sont pas isolés, selon un autre témoignage accablant. Celle du gendre d’un autre résident : « Nous avons appris une dizaine de jours après les faits que ma belle-mère, âgée de 82 ans, avait été victime d’attouchements de la part de ce même résident. On pense à mettre un membre de notre famille en sécurité et on apprend ce genre de choses. Ce manque de surveillance est surprenant. »

L’alerte du médecin

La première famille à témoigner est en colère contre la direction : « Le directeur a manqué de transparence envers les familles. Il manquait de professionnalisme. Il nous a dit qu’il ne pouvait pas expliquer pourquoi il ne nous avait rien dit… » Un silence que le médecin qui se rend régulièrement à l’Ehpad a fini par briser : « C’est le médecin qui a découvert les faits en lisant les transcriptions quotidiennes… »

Deux plaintes ont été déposées à la gendarmerie de Bonneuil-Matours par les tuteurs des deux personnes âgées. « Tout ce que nous voulons maintenant, c’est changer l’établissement de notre mère. On n’a plus confiance…», confie la première famille.

Le parquet alerté, enquête ouverte

De son côté, le procureur de la République, contacté, indique que « une enquête de gendarmerie est en cours suite à un signalement du médecin de cet établissement ». Sans plus de détails.

Les victimes, les salariés et le directeur de l’Ehpad La Pierre Meulière à Vouneuil-sur-Vienne ont été entendus, apprend-on.

Selon nos informations, le résident soupçonné des faits a été transféré le 12 juin à l’hôpital psychiatrique Laborit de Poitiers.

Directeur licencié

Nous avons contacté la direction de Domidep (1) qui opère

La Pierre Meulière. Son directeur régional, Baptiste Garcia révèle l’existence d’une double enquête : « Ces faits, extrêmement graves s’ils sont avérés, font actuellement l’objet d’une enquête interne et d’une enquête de la gendarmerie nationale. Nous espérons que toute la lumière sera rapidement faite pour déterminer les circonstances et les éventuelles responsabilités impliquées. »

Il précise : « Comme l’exige la loi, les faits ont bien été signalés aux autorités compétentes. Une enquête étant en cours, nous ne pouvons pas faire d’autres commentaires. »

Une mesure conservatoire a été prise à l’encontre du directeur local : « Nous avons décidé de licencier de manière préventive le directeur de l’établissement tout au long de l’enquête. »

Il assure: « Nous sommes et restons à la disposition des différentes familles, tant celles des victimes présumées que des autres pensionnaires de l’établissement, pour les tenir informées de l’issue de la procédure. »

(1) Le groupe gère 150 établissements en Europe, dont 120 en France.

 
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