Camp pro-palestinien | La tension monte à l’UQAM

La sécurité s’est renforcée ces derniers jours autour du camp pro-palestinien situé sur le terrain de l’UQAM, après un week-end marqué par des heurts entre policiers et manifestants. Ces derniers, qui dénoncent une intervention policière « excessive », invitent les personnes intéressées à venir grossir leurs rangs.


Publié à 1h33

Mis à jour à 5h00

Les derniers jours ont été tendus autour du camp baptisé « Université populaire Al-Aqsa », installé depuis une semaine sur la pelouse du Complexe scientifique Pierre-Dansereau, au centre-ville de Montréal. Selon nos informations, les effectifs de la police venaient d’être doublés sur place mardi soir, passant d’une dizaine à une vingtaine de policiers.

Tout cela survient alors que les affrontements ont commencé vendredi soir dernier. Ce jour-là, des membres du camp ont tagué des graffitis sur le bâtiment universitaire derrière eux. On pouvait encore voir ces inscriptions sur le mur mardi, quand -. « A bas l’empire » ou encore « Aimez la résistance », pouvait-on lire, entre autres.

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PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Graffiti aperçu sur un immeuble de l’UQAM lors du passage de -Mardi

Une forte présence policière était toujours sur place à ce moment-là, comprenant plusieurs agents à pied ainsi que des voitures de patrouille. Des agents de sécurité privés parcouraient également la zone. Bref, tout le périmètre semblait être sous haute surveillance.

Selon une Source policière qui n’est pas autorisée à s’exprimer publiquement, des patrouilleurs ont informé vendredi les campeurs que le fait de taguer des graffitis sur un bâtiment public constituait un délit. Certains d’entre eux auraient ensuite jeté des chaises et des tables sur les policiers. Puis, samedi, d’autres auraient volé des clôtures sur un chantier de construction situé dans le quadrilatère délimité par les artères De Bleury, Sherbrooke, Président-Kennedy et Jeanne-Mance.

La tension serait toutefois montée d’un cran lundi, en milieu d’après-midi, lorsque des manifestants ont temporairement bloqué une intersection dans le secteur de l’avenue du Président-Kennedy et de la rue Saint-Urbain, tout près du quartier. Général du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).

« Les manifestants ont dressé des barricades pour bloquer la rue. Lorsque la police est intervenue pour disperser les manifestations, elle n’a pas voulu obéir aux ordres. Les manifestants se sont précipités vers les policiers et les ont attaqués», a déclaré l’agente Sabrina Gauthier, porte-parole du SPVM.

Une intervention jugée « disproportionnée »

Pendant ce temps, du côté des campeurs, c’est une toute autre vision. Sur Instagram, le collectif « Solidarité pour les droits humains des Palestiniens », qui s’identifie à l’UQAM, a dénoncé en réaction que l’intervention policière était « disproportionnée », jugeant que les policiers « ont attaqué violemment » ses membres, le tout « sans préavis et sans préavis ». de dispersion », même si l’activité se voulait « festive ».






“Les manifestants ont été chassés à coups de gaz poivré, de gaz lacrymogène et à coups de matraque dans la cour intérieure du Complexe scientifique”, précise l’association, qui a diffusé des images sur lesquelles on voit des policiers, équipés de casques, frapper des manifestants à coups de bâton.

Aux yeux du collectif, qui appelle à rejoindre son camp, cette situation « témoigne de la peur de la police de voir la lutte pour la libération de la Palestine s’étendre et devenir populaire ».

Au SPVM, l’agent Gauthier confirme que des gaz irritants ont été utilisés pour « disperser la foule ». Des bâtons ont également été utilisés alors que les manifestants se précipitaient vers les agents de la patrouille, a-t-elle ajouté, précisant que le calme est revenu peu de temps après et qu’aucune arrestation n’a eu lieu.

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PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE

Camp pro-palestinien de l’UQAM

Si les autorités policières ne parlent d’aucun blessé, les campeurs ont évoqué sur les réseaux sociaux « plusieurs blessures », dont des blessures à la tête et au visage liées à des coups de bâton ou encore au gaz irritant. Certains manifestants présentent également « des blessures et des contusions mineures », précise le collectif.

Quelles revendications ?

Lors de la création du camp de l’UQAM, les organisateurs ont d’abord exigé le retrait immédiat de l’injonction visant le camp pro-palestinien de l’Université McGill. La direction de l’université anglophone a fait appel en vain à la Cour supérieure pour expulser les étudiants qui occupaient son campus depuis deux semaines. Elle a également l’intention d’en soumettre une nouvelle.

Les manifestants du pavillon Pierre-Dansereau réclament également l’adoption d’un « boycott académique des universités israéliennes » par l’ensemble du réseau universitaire québécois.

« Il est inacceptable que le Québec, par ces ententes interuniversitaires, permette aux étudiants et aux chercheurs de contribuer à de tels crimes contre l’humanité », a déclaré la semaine dernière un porte-parole. du groupe, Leila Khaled.

Dans le même temps, l’UQAM a fait valoir que sa Fondation « n’investit pas dans l’armement, ayant adopté une politique d’investissement responsable depuis de nombreuses années, et qu’elle n’a actuellement aucun accord de mobilité ou accord-cadre avec des universités israéliennes.

Avec la collaboration de Daniel Renaud et Léa Carrier, -

 
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