Les différents scénarios à court terme pour l’économie luxembourgeoise

Les différents scénarios à court terme pour l’économie luxembourgeoise
Les différents scénarios à court terme pour l’économie luxembourgeoise

Alors qu’un rapport économique a été présenté mercredi faisant état d’une reprise économique « modeste » au Luxembourg pour 2024, le Statec a relayé plusieurs scénarios pour les mois à venir. Il y a d’abord le scénario dit « central », celui sur lequel nous nous appuyons aujourd’hui, avec les éléments actuellement maîtrisés, pour analyser la situation économique du pays. Celui-ci prévoit une croissance du PIB de 1,5% pour l’année 2024 et de 3% pour 2025. Le taux de chômage atteindrait 5,9% en 2025.

Un autre scénario dit « défavorable » tient davantage compte du contexte géopolitique et des guerres en cours qui pourraient pousser la Banque centrale européenne (BCE) à relever ses taux d’intérêt. Dans ce cas, le PIB n’augmenterait que de 0,4 % en 2025 et le taux de chômage s’élèverait à 6,5 %. Un scénario choc qui « serait similaire à celui subi lors de la crise financière » mais qui est loin d’être fantaisiste. “On aurait tort de penser que la politique monétaire serait indolore (…) Les entreprises luxembourgeoises ont payé deux milliards d’euros de charges d’intérêts supplémentaires ces deux dernières années”, explique Serge Allegrezza, directeur du Statec.

L’inflation ralentirait, « ce qui déclencherait de nouvelles hausses des taux d’intérêt », indique le rapport. En conséquence, les conditions financières se durciraient et les primes de risque augmenteraient. Un cercle vicieux amplifié par une baisse de l’investissement et de la consommation. “Nous serons prêts pour le second semestre”, a prévenu mercredi Serge Allegrezza, la balle étant dans le camp de la BCE.

Ce scénario défavorable prévoit un repli des marchés boursiers, « avec un écart par rapport au scénario central de plus de 13 % ». En effet, « le Luxembourg serait plus impacté que la zone euro en raison de sa plus forte dépendance aux marchés financiers ».

Un troisième scénario se dessine également, tablant sur une hausse du PIB de 3,4% en 2025, un taux de chômage de 5,8% et une masse salariale en hausse. Très positif, il dépend cependant d’un élément non négligeable : que les « banques centrales revendiquent la victoire sur l’inflation », note le Statec. Et pour l’instant ce n’est pas encore gagné.

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