Passée sous l’enseigne Rimac, Bugatti prend le chemin de l’électrification avec le nouveau Tourbillon hybride rechargeable.
Au sein du groupe Volkswagen, Bugatti est récemment passée sous le contrôle de Rimac, le spécialiste s’il en est des technologies de pointe 100% électriques et créateur de la Nevera. Mais il n’était pas question pour la marque d’adopter une motorisation électrique : la nouvelle Bugatti Tourbillon a choisi une motorisation hybride. Contre toute attente, Mate Rimac a fait un choix surprenant.
Et pour cause : le Tourbillon est équipé d’un moteur thermique, lui aussi atmosphérique ! Développé en partenariat avec Cosworth, à qui l’on doit également le V12 atmo’ du T.50 de Gordon Murray, ce nouveau bloc pousse le W16 biturbo à la retraite après 20 ans de carrière. D’une cylindrée de 8,3 litres, ce V16 développe 1 000 ch pour 900 Nm de couple et peut hurler jusqu’à 9 000 tr/min.
Trois moteurs électriques pour la Bugatti Tourbillon
La chaîne de traction électrique est confiée à trois machines dont le type n’a pas été précisé. L’un est installé à l’arrière et les deux autres sur l’essieu avant. Il s’agit d’une configuration qui n’est pas sans rappeler celle de la Honda NSX. Comme les Japonais, le Tourbillon a alors une fonction Vectorisation du couple à l’avant pour améliorer l’agilité.
Ces trois engins sont alimentés par une batterie rechargeable de 25 kWh, installée dans le tunnel central comme sur une Rimac Nevera ou une Maserati Granturismo Folgore (en partie). Fonctionnant à 800 V, spécialité Rimac, il est immergé dans un bain d’huile pour son refroidissement. L’origine des cellules n’a pas été précisée ici non plus, mais la marque croate indique avoir développé la gestion électronique en interne.
Conçu pour remplacer la suralimentation, l’ensemble offre ainsi une puissance totale de 1 800 ch. Les performances qui en résultent sont vertigineuses, avec un 0 à 100 km/h en 2,0 s, un 0 à 300 km/h en 10,0 s et une vitesse de pointe de 445 km/h. Les aspects écologiques passent donc ici au second plan. Cependant, la Bugatti Tourbillon dispose d’un mode EV et est capable de parcourir 60 km sans brûler une goutte d’essence. Cela lui permettra de plafonner environ 240 g/km de CO2 grâce à la norme européenne.
Un chèque de 3,8 millions d’euros à signer
Imaginée comme une voiture radicale, la Bugatti Tourbillon pèse 1 995 kg. Et cela grâce aux solutions techniques adoptées, notamment le châssis monocoque en carbone où la batterie contribue à la rigidité structurelle. Les sièges sont fixés à la coque, et seuls les pédales et le volant sont réglables pour parfaire la position de conduite. A noter que cette dernière dispose d’un moyeu fixe, comme ce que l’on retrouve à bord de la Citroën C4… ou de la Maserati Boomerang, un exemple plus parlant pour les amateurs d’aiguilles. Car à ce sujet, le Tourbillon porte bien son nom : référence au mécanisme horloger éponyme et composé de 600 pièces en rubis, saphir et titane, l’instrumentation est fabriquée par des horlogers suisses.
La Bugatti Tourbillon sera limitée à seulement 250 exemplaires, contre 500 unités pour la Chiron, au prix de 3,8 millions d’euros pièce. Comme d’habitude, une bonne partie de la production a déjà trouvé acheteur…
