Israël et le Hamas en guerre, jour 212

Une réunion au Caire sur un projet de trêve liée à la libération des otages dans la bande de Gaza s’est terminée dimanche sans progrès concrets, alors qu’Israël et le Hamas restent inflexibles après sept mois de guerre.


Publié à 7h22

Mis à jour à 13h00

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé qu’Israël “ne capitulerait pas” face au Hamas et ne pourrait “accepter” les exigences du mouvement islamiste, qui réclame un cessez-le-feu permanent dans le territoire palestinien comme condition préalable à tout accord, notamment sur la libération. des otages enlevés le 7 octobre en Israël.

Benjamin Netanyahu, de son côté, menace toujours de lancer une offensive sur la ville surpeuplée de Rafah, à la limite sud de la bande de Gaza.

Le Premier ministre a également annoncé la décision de son gouvernement de fermer le bureau en Israël de la chaîne Al-Jazeera, basée au Qatar. La chaîne, qui consacrait une place considérable à la couverture de la guerre à Gaza, a cessé d’émettre en Israël dans l’après-midi.

Lire « Israël ferme la chaîne Al-Jazeera sur son territoire »

Al-Jazeera a dénoncé une décision « criminelle » et le Hamas a dénoncé une « violation flagrante de la liberté de la presse », visant à « cacher la vérité » sur la guerre.

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, basé au Qatar, avait auparavant accusé M. Netanyahu de « saboter les efforts des médiateurs » en vue d’une trêve, alors que les discussions entamées la veille se poursuivaient au Caire entre une délégation du mouvement. et des représentants qatariens et égyptiens.

Un responsable du Hamas a annoncé en fin de journée que cette réunion était terminée et que la délégation partirait pour Doha pour consulter ses dirigeants politiques.

Une délégation du mouvement islamiste palestinien Hamas rentrera en Egypte mardi pour reprendre les négociations sur un projet de trêve à Gaza associé à la libération des otages, a indiqué dimanche le média égyptien proche des renseignements Al-Qahera News.

“La délégation du Hamas a quitté le Caire ce soir [dimanche] Doha devrait tenir des consultations et reviendra mardi pour achever les négociations indirectes avec Israël, a déclaré Al-Qahera News, citant une « Source bien informée ».

Le chef du renseignement américain, William Burns, est attendu à Doha pour une “réunion d’urgence” avec le Premier ministre du Qatar sur les négociations d’une trêve dans la bande de Gaza, a indiqué dimanche une agence de presse à l’AFP. Source proche des discussions.

La Source, qui a requis l’anonymat, a déclaré que Burns se rendait dans la capitale qatarienne pour s’entretenir avec le Premier ministre Cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, dont le pays a participé aux efforts de médiation aux côtés de l’Égypte et des États-Unis, en vue d’une trêve entre les deux pays. Israël et le Hamas dans la bande de Gaza et la libération des otages.

« Terrible défaite »

L’offre des pays médiateurs, Qatar, Egypte et Etats-Unis, présentée au Hamas fin avril, prévoit une trêve associée à la libération des otages détenus dans la bande de Gaza, en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

Le chef de la CIA, William Burns, était au Caire dimanche, selon les médias américains, alors qu’Israël n’était pas présent aux discussions.

Un responsable du Hamas a déclaré plus tôt dimanche que le mouvement « n’accepterait en aucun cas un accord qui ne prévoit pas explicitement la fin de la guerre ».

type="image/webp"> type="image/jpeg">>>

PHOTO HATEM KHALED, REUTERS

À Rafah

« Quand Israël fait preuve de bonne volonté, le Hamas persiste dans ses positions extrêmes, avec en tête sa revendication du retrait de nos forces de la bande de Gaza, de la fin de la guerre et de la préservation du Hamas. Israël ne peut pas accepter cela », a déclaré M. Netanyahu en Conseil des ministres.

« Capituler » devant les exigences du Hamas serait une « terrible défaite » pour Israël, a-t-il déclaré.

“L’Histoire ne vous pardonnera pas”

La guerre a éclaté le 7 octobre lorsque des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont lancé une attaque sans précédent dans le sud d’Israël, qui a fait plus de 1.170 morts, principalement des civils, selon un bilan de l’AFP. établi à partir de données officielles israéliennes.

Lors de l’attaque, plus de 250 personnes ont été kidnappées et 128 restent captives à Gaza, dont 35 sont mortes, selon l’armée.

Dimanche, le Forum des familles d’otages a appelé M. Netanyahu « à ignorer les pressions politiques » et à accepter un accord qui permettrait la libération des otages.

“M. Netanyahou, l’histoire ne vous pardonnera pas si vous manquez cette opportunité », affirme ce texte.

L’offensive israélienne lancée dans la bande de Gaza en représailles à l’attaque du 7 octobre a fait jusqu’à présent 34.683 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas, qui a dénombré dimanche 29 morts en 24 heures.

type="image/webp"> type="image/jpeg">>>

PHOTO AMIR COHEN, REUTERS

Des soldats israéliens patrouillent au passage d’Erez.

La ville de Gaza, au nord, a été bombardée, ainsi que le centre et le sud du territoire, notamment Rafah et la ville voisine de Khan Yunis.

Israël s’est engagé à anéantir le mouvement islamiste, au pouvoir à Gaza depuis 2007, qu’il considère comme une organisation terroriste au même titre que les Etats-Unis et l’Union européenne.

Pour remporter la « victoire finale » et libérer les otages, Benjamin Netanyahu continue de clamer qu’il lancera une offensive terrestre sur Rafah, où sont regroupés selon Israël quatre bataillons du Hamas.

Cette ville, seul centre urbain du territoire où les soldats israéliens ne sont pas encore entrés, est devenue le refuge ultime de centaines de milliers de civils ayant fui la guerre plus au nord. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 1,2 million de Palestiniens y sont encore massés.

Les brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du mouvement palestinien Hamas, ont revendiqué dimanche des tirs de roquettes autour de Kerem Shalom, principal point de passage de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza, qui ont conduit l’armée israélienne à le fermer.

type="image/webp"> type="image/jpeg">>>

PHOTO AMIR COHEN, REUTERS

Un médecin israélien marche à proximité de soldats et d’une ambulance après que le groupe islamiste palestinien Hamas a revendiqué la responsabilité d’une attaque au terminal de Kerem Shalom, près de la frontière entre Israël et Gaza.

Les Brigades al-Qassam ont “frappé les forces ennemies” sur Kerem Abou Salem (nom palestinien de Kerem Shalom) et ses environs avec des “roquettes à courte portée”, a indiqué le mouvement dans un communiqué, accompagné d’une vidéo montrant des tirs.

Le chef de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé dimanche qu’Israël lui avait de nouveau interdit l’entrée dans la bande de Gaza, où l’ONU a mis en garde contre une possible famine après près de sept mois de guerre.

« Les autorités israéliennes continuent de refuser l’accès humanitaire des Nations Unies » à la bande de Gaza, affirme Philippe Lazzarini sur X. « Cette semaine encore, elles ont refusé – pour la 2e temps – que j’entre à Gaza », ajoute-t-il. M. Lazzarini avait déjà indiqué mi-mars qu’Israël lui avait interdit l’entrée à Gaza.

Une « vraie famine »

Les Etats-Unis, principal allié d’Israël, sont hostiles à une attaque massive contre cette ville, tout comme de nombreuses capitales et organisations humanitaires qui craignent de lourdes pertes civiles.

Les dégâts que causerait une offensive sur Rafah « seraient au-delà de ce qui est acceptable », a prévenu le secrétaire d’État américain Antony Blinken.

Située contre la frontière fermée avec l’Égypte, Rafah est également le principal point de passage terrestre de l’aide humanitaire vers la bande de Gaza, assiégée par Israël. Une offensive serait un « coup dur » pour les opérations humanitaires, a prévenu l’ONU.

type="image/webp"> type="image/jpeg">>>

PHOTO HATEM KHALED, REUTERS

A Rafah, 1,2 million de Palestiniens, la plupart déplacés par la guerre, sont entassés.

La directrice du Programme alimentaire mondial de l’ONU, Cindy McCain, s’est alarmée de voir le nord de la bande de Gaza frappé par une « véritable famine », qui progresse vers le sud.

L’aide humanitaire, strictement contrôlée par Israël, reste très insuffisante pour répondre aux besoins des 2,4 millions de Gazaouis.

Dimanche, l’armée israélienne a annoncé avoir fermé un autre point de passage, celui de Kerem Shalom, visé par des tirs de roquettes.

Sur le front nord d’Israël, à la frontière avec le Liban, le Hezbollah libanais a annoncé avoir tiré « des dizaines de roquettes » vers le territoire israélien après la mort, selon l’agence officielle libanaise, de « quatre membres civils d’une même famille lors d’un raid israélien ». » au sud du Liban.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Le 1er mai à gauche ou à droite ? Le ministre de la Justice raciste ? Bruxelles gérée uniquement par des vieux ? Voici notre agenda de campagne n°33 – .
NEXT Le contre-ténor vedette Jakub Jozef Orlinski reçoit une standing ovation à Pully