Méfiance mondiale autour de 777 partenaires

Méfiance mondiale autour de 777 partenaires
Méfiance mondiale autour de 777 partenaires

Alors que le processus de vente du Standard est en cours, l’inquiétude grandit partout dans les autres clubs détenus entièrement ou partiellement par 777 Partners. L’image du fonds d’investissement américain est très négative. Aperçu de notre dossier.

Gênes : maintien et rééquilibrage financier progressif

Quelques jours avant le blocage du Campus SL16 empêchant la tenue du match Standard – Westerlo, le PDG du Genoa Andres Blazquez a clamé son ambition en déclarant qu’une prime était incluse dans le contrat de son entraîneur Alberto Gilardino en cas de qualification pour la Coupe d’Europe la saison prochaine. C’est l’un des grands paradoxes de 777 Partners.

Au Genoa, supporters et direction semblent ravis depuis le rachat en septembre 2021, malgré le différend avec l’ancien actionnaire majoritaire Enrico Preziosi. Les ultras du club italien sont d’ailleurs les seuls parmi ceux dont le club est détenu par 777 Partners à ne pas avoir signé le communiqué contre le fonds américain, qualifiant la multipropriété de «nocif” et de “fléau”.

Entraîneur de Gênes Alberto Gilardino. ©Alfredo Falcone/LaPresse

C’est que sur les bords de la Méditerranée, le retour en Serie A après le décalage la saison dernière, et la onzième place cette saison, ont ravi les supporters.. “Le stade est plein à 94%, l’équipe est performante et Gilardino devrait prolonger son contrat de deux ans”, Listez-nous un suiveur.

Financièrement, les salaires ont jusqu’à présent été payés à temps et à temps. Grâce en partie à une hausse du chiffre d’affaires, tirée par la vente du défenseur Radu Dragusin à Tottenham pour 25 à 30 millions d’euros (M€).

Gazzetta du Sport écrivait récemment que la perte au bilan 2023 (32,5 millions d’euros) était deux fois inférieure à la précédente (61,7 millions d’euros), «grâce également à l’annulation de la dette liée à la convention fiscale […] Le tribunal de Gênes a donné son feu vert à un plan d’affaires basé sur le maintien en Serie A et qui prévoit un rééquilibrage financier progressif”. Avec l’objectif d’un solde net positif dès 2026.

On apprend également que le soutien et les garanties de 777 Partners ont aidé lors du rachat du club… Mais depuis le prétendu scandale de fraude, la méfiance commence à se répandre à Genoa.

Hertha Berlin : un club en attente

Les dents grincent dans la capitale allemande. Après le rachat de 78,8% des actions du club, validé en mars 2023, le Hertha Berlin n’a pu éviter la relégation en D2 la saison dernière, et a dû user de ruse pour obtenir sa licence.

Ces dernières semaines, les nuages ​​se sont accumulés au-dessus du stade olympique. Pour calmer la colère des supporters, le club a tenté de rassurer, expliquant que 777 Partners avait jusqu’à présent déboursé 75 millions d’euros sur les 100 prévus. Le solde doit être débloqué au cours de la saison prochaine. “La deuxième tranche a même été payée sept semaines à l’avance, précise un observateur attentif. L’objectif était double : démontrer que 777 disposait de liquidités et envoyer un signal positif au moment où le fonds négociait le rachat d’Everton.

Un peu plus d’un an après l’arrivée du 777 au Hertha, le public déchante. ©(c) Copyright 2023, dpa (www.dpa.de). Tous les droits vorbehalten

“Le Hertha BSC a fait un grand pas vers l’objectif d’assainir son budget”, a expliqué le PDG Thomas Herrich, notamment par une réduction »frais de personnel et de matériel »tout en se concentrant encore plus sur la formation des jeunes.

Tout cela n’empêche pas la Ligue allemande de football (DFL) de poser certaines conditions pour l’octroi de la licence pour 2024-25. Et, compte tenu de sa situation financière et des bouleversements qui aident Josh Wander et Steven Pasko, «Il est possible que Hertha doive rechercher d’autres sources de financement. selon - allemande.

mouette

L’impact des problèmes de 777 Partners sur Hertha reste inconnu.

Un collègue ajoute que «l’impact des problèmes de 777 Partners sur Hertha reste inconnu. Ici, nous suivons de très près ce qui se passe à Liège, à Vasco da Gama et aux Etats-Unis. Mais il ne faut pas oublier que l’année dernière, sans l’argent du 777, le club n’aurait pas obtenu sa licence… »

Enfin, sportivement, après la neuvième place de la Bundesliga 2, le Hertha a annoncé que le contrat de son entraîneur Pal Dardai ne serait pas prolongé.

Habib Beye a ramené le Red Star en Ligue 2. ©AFP ou concédants de licence

Red Star : en Ligue 2 malgré le désenchantement dès le premier jour

On ne peut pas leur reprocher d’avoir changé de position. Dès le rachat du Red Star en mai 2022, les supporters ont exprimé leur désapprobation. «Les Américains sont arrivés à une hostilité immédiate» ils nous le confirment à Paris.

Cependant, les nouveaux actionnaires n’ont pas opéré de révolution profonde dans ce club de football français historique, qu’ils considéraient comme idéal pour investir, de par sa situation géographique, son passé glorieux et le vivier potentiel de jeunes talents dans une ville comme Paris.

Au contraire. Le président Patrice Haddad a été maintenu en poste et le budget global a doublé, passant de 4 à 8 millions d’euros pour maintenir un effectif stable. “La saison dernière, l’objectif était déjà de monter en Ligue 2 mais le club termine troisième. C’était un échec relatif compte tenu de la qualité de l’effectif.

Le budget devrait passer de 8 à 15 M€ pour la Ligue 2.

En revanche, cette saison a été incroyable pour le Red Star avec une domination au classement ponctuée par un titre et une montée. “C’est une bonne équipe mais pas magique non plus. nous murmure-t-on. La stabilité du noyau et la professionnalisation accrue du personnel ont porté leurs fruits.»

Ne reste plus qu’à préparer la Ligue 2… et le passage devant la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion), le gendarme financier du football français. L’entraîneur Habib Beye a décidé de partir pour relever un plus grand défi.

« Le pronostic vital du Standard est largement compromis » : un criminologue évalue les plaintes extrêmement graves contre 777 Partners

Le budget du club va encore augmenter pour atteindre 15 millions d’euros. “Les contacts entre Red Star et 777 se font le plus souvent via Don Dransfield (PDG de la branche football) et Johannes Sport (Directeur sportif mondial). Josh Wander (PDG de 777 Partners) était censé venir voir le dernier match mais a finalement été absent.

D’après les derniers échos tirés de France, les dernières révélations sur la situation des 777 Partners n’inquiètent pas vraiment Red Star. “Mais un jour n’est pas l’autre”, tempère un interlocuteur.

En ce sens, le club a publié un communiqué le 13 mai dernier. Extrait : «Le club tient à affirmer qu’à ce jour, le Groupe 777 Football a non seulement rempli toutes ses obligations envers le Red Star, mais échange également régulièrement avec le club sur la construction budgétaire de la saison 2024-2025. […]»

A Liège, Berlin, Paris ou Vasco de Gama, 777 Partners n’est pas le bienvenu.

Vasco da Gama : la justice s’en mêle

C’est un fiasco à Vasco. Il y a une dizaine de jours, par décision de justice, 777 Partners a été retiré du contrôle du club. Cette décision vient de la justice brésilienne qui dit «préoccupé par sa réelle capacité financière ». La participation de 777 Partners, prise en 2022, a ainsi été réduite de 70 à 30% afin de l’empêcher de céder la majorité de ses actions.

Dernier élément en date : mercredi, la justice brésilienne a refusé la demande de sursis à la décision. Deux recours ont été déposés. Mais le juge a confirmé l’ordonnance, car «éviter le risque d’une aggravation de la situation opérationnelle », rapports Globo Esporte.

Selon ESPN Brésil, le président recherche de nouveaux investisseurs.

De son côté, 777 Partners a réagi en publiant une note : «Nous profitons de cette occasion pour rassurer les joueurs et les employés de Vasco, en garantissant que dès que cette aberration juridique sera inversée, nous régulariserons immédiatement cette triste situation.

En même temps, selon ESPN Brésil, Le président Pedrinho travaillerait sur deux fronts pour attirer de nouveaux investisseurs. Une des pistes mènerait à un fonds arabe.

Pendant ce temps, les fans de Vasco continuent de gronder violemment. Actuellement treizième (sur vingt) du championnat (avec six points en six matchs), l’équipe fait à peine mieux que la saison dernière où elle avait tenu bon à la dernière minute.

Le Français Dimitri Payet (ex-OM) joue pour Vasco de Gama. ©Photo de presse sportive

Melbourne Victory : un titre pour bâillonner les critiques ?

L’acquisition d’une participation minoritaire dans Melbourne Victory, en octobre 2022 pour environ 6 millions de dollars, faisait suite au lancement de la compagnie aérienne low-cost australienne Bonza créée par… 777 Partners.

»Le football est sur le point de connaître une croissance considérable en Australie, et c’est pourquoi il est stratégiquement important pour notre groupe d’être ici. Melbourne Victory, avec ses succès sur le terrain et ses supporters passionnés et fidèles, est le club idéal pour nous », Josh Wander a déclaré à l’époque. Elle aurait même la possibilité d’augmenter sa participation jusqu’à 70 %.

Melbourne Victory est proche d’un titre, 6 ans après le dernier.

Quelques mois après son premier vol, la flotte de Bonza était immobilisée en raison d’une mauvaise santé financière. Le club de football va mieux. Financièrement (après plusieurs années terminées dans le rouge dont une perte de 4,5 millions de dollars en 2021-22) mais aussi sportivement. Six ans après leur dernier titre en A-League, les Melbourne Victory disputeront ce samedi la grande finale du championnat contre les Central Coast Mariners, vainqueur sortant.

Mais là aussi, - et l’opinion publique s’inquiètent des déboires judiciaires de son actionnaire américain.

L’équipe Melbourne Victory est sponsorisée par Bonza, une compagnie aérienne de… 777 Partners. ©Photo de presse sportive

Séville FC : moins d’impact

En Andalousie, 777 Partners ne détient qu’environ 8% des actions du Séville FC. Mais des désaccords sont apparus et, récemment, un communiqué signé par quelque 1.100 actionnaires minoritaires demandait des éclaircissements sur les intentions du fonds américain, tout en exigeant que le club reste aux mains des Sévillans. Les supporters se plaignent d’une dévaluation de leur club, tant financière que sportive.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV 24 athlètes de sport adapté pour porter la flamme olympique
NEXT Desplanches est « enfin sorti de (sa) zone de confort »