Desplanches est « enfin sorti de (sa) zone de confort »

Desplanches est « enfin sorti de (sa) zone de confort »
Desplanches est « enfin sorti de (sa) zone de confort »

Jérémy Desplanches (30 ans le 7 août), qui mettra fin à sa brillante carrière à l’issue des JO 2024, aborde le grand bassin européen de Belgrade (17-23 juin) avec une confiance retrouvée.

“Je sors enfin de ma zone de confort”, déclare le médaillé de bronze des Jeux de Tokyo, toujours en quête de la limite qualificative pour Paris sur 200 m 4 nages (1’57”94).

Le Genevois a redécouvert le plaisir de “rentrer en cave”, explique-t-il dans une interview à Keystone-ATS. « Il y a un mois, j’ai effectué un stage long et pénible à Tenerife. J’avais du poids à perdre tout en devant faire des entraînements très durs. Et quand on perd du poids, on manque d’énergie», explique-t-il.

« Le travail a été très bien fait. Cela faisait un moment que je n’avais pas travaillé aussi dur, aussi dur, aussi dur, aussi dur. Cela m’a rappelé de bons souvenirs», poursuit le double médaillé européen (or en 2018, argent en 2021), qui a perdu cinq kilos en deux semaines pour retrouver son poids santé.

La règle de base

« Quand j’avais 14 ans, mon coach m’a appris une règle essentielle, pendant que je m’amusais dans l’eau avec mes copains d’entraînement : +quand on rit à l’entraînement, on bave en compétition. Mais quand on a du mal à l’entraînement, c’est de la rigolade en compétition+. Le petit Jérémy l’a vite compris”, raconte-t-il.

Les entraînements n’étaient-ils pas assez durs sous la férule de l’exigeant Philippe Lucas, qu’il a quitté fin 2023 après deux ans à Martigues ? « Le problème était que j’avais besoin de gagner en confiance en réalisant de bons moments à l’entraînement. Donc je ne m’entraînais pas à 100% sans réfléchir”, glisse-t-il.

«Je me donnais à 99% à l’entraînement, et ce n’était pas suffisant pour bien performer en compétition. Alors qu’avant, je pouvais réaliser des mauvais chronos une semaine seulement avant une grande compétition sans que cela m’inquiète”, se souvient le vice-champion du monde 2019.

Rigueur

« J’ai essayé d’être plus détendu à l’entraînement, mais le résultat a finalement été le même. J’aurais dû accepter d’aller à la cave. Mais, après Tokyo, ça m’a semblé difficile de faire preuve d’une telle rigueur pendant deux ou trois ans en vue des Jeux de Paris, avoue-t-il.

« C’est difficile de me limiter en matière de nourriture. J’ai un énorme appétit», s’amuse le Genevois. « Je me suis remise à la micronutrition et à la diététique en mars. C’est vraiment difficile de résister ces jours-ci avec l’énergie que je dépense. Mais je me livre quand même à quelque chose de fou de temps en temps», sourit-il.

A Belgrade, où le 200 m 4 nages est programmé le 22 juin (éliminatoires et demi-finales) et le 23 juin (finale), son objectif n°1 est bien sûr cette fameuse limite, qu’il a ratée de 0”06 lors des Mondiaux 2023 et pour 0”23 lors des Mondiaux 2024 à Doha en février. « J’ai aussi envie de retrouver de bonnes sensations dans l’eau, glisse-t-il.

Ego

« J’espère trouver une stratégie plus lucide pour pouvoir laisser partir les chevaux en finale. A Fukuoka et Doha (éditeur : théâtres des Championnats du monde 2023 et 2024), j’ai manqué de confiance et je ne savais pas si j’allais tenir trois courses. J’ai tout donné dès les manches, réalisant à chaque fois mon meilleur temps avant d’échouer en demi-finale.

«C’était frustrant. Mais j’ai été patient. Et je me suis préparé pour ces Européens comme si c’était ma dernière chance. Même si je sais que j’irai aux Jeux, que ce soit en relais sur 4×100 m 4 nages ou grâce à une invitation en raison de mon temps (ndlr : même si cette dernière option est peu probable), mon ego a besoin de moi pour atteindre cette limite “, souligne-t-il.

“Tout sera plus simple une fois revenu sous les 1’58”, assure Jérémy Desplanches, qui n’a plus nagé sous les 1’58 depuis la finale à Tokyo (1’56″17, son record de Suisse). Se voit-il sur le podium à Belgrade ? « Ce serait bien sûr formidable de gagner une médaille. Mais j’ai surtout Paris en ligne de mire», conclut-il.

/ATS

 
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