Par
Fabrice Cahen
Publié le
1 janvier 2025 à 16h30
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C’est le manque d’information de la mairie qui a conduit des habitants consternés de Boissy-l’Aillerie (Val-d’Oise) à se regrouper depuis l’apparition d’une antenne relais. 36 mètres de haut.
« Nous avons été stupéfaits après avoir appris l’installation de cette antenne, au moment même de sa construction », explique l’un des membres du collectif.
“Nous ne sommes pas dans une situation qui s’avère être une zone blanche, ni une mesure officielle qui instaure l’installation de tels équipements”, s’étonne celui qui souhaite garder l’anonymat.
L’équipement est construit Chemin du tunnelun espace naturel sensible. « Il n’y a pas eu de consultation publique », regrette-t-il au nom du collectif. Le groupe déplore l’arrivée de l’antenne relais à le champ de vision de plusieurs maisons.
Aspect visuel
A défaut de prouver risques pour la santé De la présence d’une antenne relais, c’est contre l’effet visuel que les membres du collectif s’insurgent. « L’antenne est installée dans une zone protégée, à 500 m de l’église », déplore l’habitant de la résidence Moulin. « Dans notre résidence, nous avons des restrictions et pendant ce temps nous installons une antenne relais dans notre champ de vision », déplore-t-il.
Nous sommes des lanceurs d’alerte. Nous envisageons d’engager une action en justice
Et avis défavorable de l’architecte des bâtiments de France avait été émis et pourtant, l’antenne relais était construite.
« La loi Elan (sur l’urbanisme et le logement) a donné moins de pouvoir aux communes et aux bâtiments de France. Avis favorable ou non, les opérateurs mobiles peuvent faire ce qu’ils veulent », a déclaré l’habitant.
Les normes
« La plupart d’entre nous sont venus s’installer à Boissy-l’Aillerie pour sa tranquillité et depuis, la ligne de fret ferroviaire s’est développée, les camions bloquent le village et maintenant, nous développons les antennes relais »
« Nous sommes des lanceurs d’alerte. Nous estimons que cette antenne relais n’est pas justifiée. Elle n’a pas sa place là-bas. Nous envisageons d’engager des poursuites judiciaires», prévient le collectif, conscient que la démarche sera vaine puisque l’antenne relais est déjà implantée.
Mais son action pourrait être soutenue par d’autres adversaires au développement des antennes de téléphonie mobile.
Le maire : “Je reconnais un manque d’information”
Il est sincère sur ce point. Michel Guiard, maire de Boissy-l’Aillerie, reconnaît avoir failli à son devoir d’information de la population lors de l’installation de l’antenne relais. «Je n’ai pas suivi la bonne procédure. J’aurais dû informer la population et mon conseil municipal», explique-t-il à propos de cette maladresse. Depuis, il publie des informations à destination des habitants.
En 2019, la municipalité a été sollicitée par Tdf pour installer une nouvelle antenne relais 5G. “En 2020, l’opérateur Free est revenu à la charge, arguant d’un manque de couverture dans le bas du village”, explique l’édile, qui a accordé le permis de construire, malgré un avis défavorable de l’architecte des bâtiments de France. « Une convention de douze ans a été signée avec l’exploitant », informe le maire.
« La question de la téléphonie mobile, c’est toujours le même problème. Nous voulons tous avoir un bon réseau mais nous ne voulons pas d’antenne relais près de chez nous pour une histoire d’émission d’ondes, aux effets non prouvés sur la santé, alors que nous avons tous “un micro-ondes”, commente l’homme de 83 ans. élu, qui ne briguera pas un nouveau mandat en 2026. Les gens viennent me voir pour exprimer leur crainte sur les effets de l’antenne. Certains me disent ressentir des migraines… alors même que le matériel n’est pas encore utilisé. J’ai aussi une majorité d’habitants favorable à l’installation d’antennes relais. »
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