l’essentiel
L’Association de la Sécurité Routière dévoile les résultats de son baromètre annuel sur les risques liés à l’alcool au volant et rappelle les bonnes mesures pour rentrer du réveillon en toute sécurité.
Depuis plusieurs jours, les pouvoirs publics diffusent la traditionnelle campagne de prévention pour inciter les Français à ne pas prendre le volant s’ils ont bu pendant les repas de fêtes, et à empêcher leurs proches de prendre la route si tel est le cas. Une campagne nécessaire au vu du nouveau baromètre annuel sur les risques « alcool au volant » dévoilé hier par l’Association de la sécurité routière.
« 4 Français sur 10 (40 %) seront concernés par la question de l’alcool au volant le soir du réveillon, pour eux-mêmes ou leur entourage. Parmi eux, 68% proposent de mauvaises solutions pour leur retour. Un constat inquiétant qui pousse l’association à renforcer sa mobilisation pour le 15e année en vous rappelant les bonnes dispositions pour rentrer du réveillon en toute sécurité”, explique la Prévention routière, qui rappelle que “l’alcool est responsable de près d’un tiers des accidents mortels (29% en 2023), dont 65% ont lieu la nuit. La période du Nouvel An est particulièrement tragique : chaque année, 17 personnes perdent la vie sur les routes à cette occasion. »
L’association pointe également les mauvaises solutions mises en place par les Français, dont 24% avouent avoir déjà vu un invité reprendre la route après avoir dépassé le taux d’alcool autorisé…
Encore trop d’idées reçues
« 68 % des Français concernés suggèrent des solutions inadaptées pour rentrer chez eux après avoir bu, comme attendre un certain temps avant de prendre le volant, emprunter des petites routes ou rouler lentement. Ces idées fausses reflètent un manque de sensibilisation aux dangers de l’alcool au volant. Ainsi, 49 % des Français ignorent par exemple le temps nécessaire pour éliminer un verre d’alcool (1 à 2 heures par boisson consommée) », rappelle la Sécurité routière.
Des données renforcées hier par la publication d’une enquête de l’assureur LeoCare. « Les résultats montrent que 42 % des Français reconnaissent avoir déjà conduit après avoir consommé de l’alcool ou des substances illicites. Une tendance encore plus marquée dans la région Hauts-de-France, où ce chiffre s’élève à 47 %. L’étude met également en avant d’autres comportements à risque. Lors des fêtes à venir, plus d’un Français sur trois (33%) déclare qu’il consommera de l’alcool même s’il envisage de conduire ensuite. Une attitude plus répandue dans certaines régions comme le Centre-Val de Loire (46%) ou le Grand Est (48%). Parallèlement, plus d’1 Français sur 4 (27%) avoue avoir déjà laissé conduire un proche alors qu’il était ivre. Ces données traduisent une banalisation inquiétante des comportements à risque, particulièrement en cette période de fêtes », prévient l’assureur.
Campagne d’information et de sensibilisation
Face à cette situation, la Sécurité Routière a lancé une nouvelle campagne #GoodReturn. Du 13 au 15 décembre 2024, l’association et ses bénévoles sont allés à la rencontre des Français dans 50 villes pour des ateliers de sensibilisation aux risques de l’alcool au volant.
La Sécurité routière donne quatre conseils : désigner à l’avance un capitaine de soir, utiliser les transports en commun, réserver un taxi ou un VTC, y dormir et se tester avant de prendre le volant à l’aide d’un alcootest. L’assureur LeoCare suggère également de demander à votre assurance si une assistance peut vous proposer un « taxi joker » si vous ne vous sentez pas en état de conduire.
La Délégation à la sécurité routière, qui dépend du ministère de l’Intérieur, a lancé début décembre une nouvelle campagne autour de Sam, “celui qui conduit, c’est celui qui ne boit pas”, avec Axel et Louis, candidats de la Star Academy 2023, ou encore l’influenceur Squeezie. Objectif : convaincre les jeunes en mettant en avant « la dimension protectrice et bienveillante de l’amitié. »
En 2023, rappelle la Sécurité routière, 497 jeunes âgés de 18 à 24 ans ont été tués dans un accident de la route, 60 % des accidents mortels touchant les jeunes surviennent la nuit et 29 % d’entre eux impliquent le facteur alcool.
