Par
Les Sables editorial staff
Publié le
3 janvier 2025 à 18h25
Voir mon actualité
Follow Le Journal des Sables
Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux le 2 janvier 2025, Yannick Moreau annonce sa décision de démissionner de ses mandats de maire des Sables-d’Olonne et de président de l’agglomération d’ici septembre 2025.
Une décision qui a surpris tout le monde, soulevant plusieurs questions, comme celles de sa succession ou le choix d’arrêter six mois avant la fin effective du mandat.
La décision a évidemment suscité une réaction.
Armel Pécheul, first deputy mayor of Sables-d’Olonne
» Yannick Moreau a toujours dit qu’il ne cumulerait pas les mandats de maire, qu’il arrêterait un jour. Mais nous ne savions pas quand. » Il a eu la réponse peu avant le grand public. Il raconte : « Hier 2 janvier, à 16 heures, il a réuni le groupe municipal majoritaire et nous a dit qu’il allait arrêter. Tout le monde était surpris. Y a-t-il eu un élément déclencheur à cette décision prise pendant les vacances ? Nous ne le savons pas. »
Des pistes ont-elles été évoquées pour sa succession ?
« En ce qui me concerne, je ne serai pas candidat, ni à la mairie, ni à l’agglomération. Ce qui est normal puisque je n’envisage pas de me représenter en 2026. L’idée est que le maire qui sera élu immédiatement puisse exercer ses fonctions pendant six mois pour avoir un pied dans la porte pour les élections municipales de 2026. Qui sera-ce ? Plusieurs noms sont possibles, on verra comment ça se passe d’ici septembre.
Michel Chailloux, maire de Vairé
Les maires des communes de l’agglomération des Sables-d’Olonne ont également été prévenus le 2 janvier, peu avant l’annonce sur les réseaux sociaux.
«Je savais qu’il voulait arrêter, mais je pensais qu’il verrait la fin de son mandat», reconnaît Michel Chailloux, maire de Vairé, qui se dit surpris par le choix du timing de l’annonce.
Cette démission pourrait en tout cas rebattre les cartes dans la ville dans les mois et années à venir. « Je ne suis pas inquiet, mais je m’interroge sur la succession de Yannick Moreau, notamment pour 2026. Travailler avec Yannick Moreau a été agréable, j’étais d’accord avec une grande majorité de ses choix. Organiser votre patrimoine ne sera pas facile. « .
Et cela pourrait influencer le choix de Michel Chailloux de se représenter en 2026.
Noël Verdon, mayor of Sainte-Foy
« Je suis surpris, mais c’est cohérent avec son parcours de vie. Il veut une vie professionnelle ailleurs que dans les communautés», explique Noël Verdon, maire de Sainte-Foy. « Au niveau de l’Agglomération, ça nous inquiète un peu, car il avait réalisé des projets intéressants, ça s’est très bien passé, mais on y arrivera sans lui », rassure Noël Verdon.
« C’est peut-être une vision pour son successeur, histoire de le préparer à un an des élections. »
Fabrice Chabot, maire de L’Île-d’Olonne
Pour Fabrice Chabot, c’est une surprise :
« Je m’étonne qu’il n’achève pas un mandat dont la fin est si proche. »
“Dans l’engagement politique, il y a une durée de mandat, c’est surprenant, je ne vais pas dire le contraire”, ajoute-t-il. “Surtout avec des perspectives on ne peut plus importantes pour la ville des Sables et l’Agglomération, qu’il s’agisse des infrastructures en cours de livraison ou du Vendée Globe dont les arrivées vont se succéder.” L’attention se tourne également vers les sondages. «La démission soudaine et inattendue est désorientante et laisse place à une nouvelle élection avec son lot d’incertitudes», conclut Fabrice Chabot.
Albert Bouard, maire de Saint-Mathurin, se contentera d’un « pas de commentaire ».
Anthony Bourget, élu d’opposition
«Nous prenons acte de sa décision de quitter ses fonctions en septembre prochain», annonce Anthony Bourget, conseiller municipal et communautaire de son groupe d’opposition.
« Toutefois, cette annonce, à quelques mois seulement du début de la campagne électorale, suscite des interrogations. Pourquoi démissionner avant la fin de son mandat qui lui a été confié par les Sablais ? Les habitants des Sables-d’Olonne ont droit à la transparence. Ils ont besoin de savoir pourquoi leur maire a choisi de les quitter précipitamment. »
Bourget ajoute que « dans cette période d’incertitude, nous continuerons d’agir avec sérieux et responsabilité pour défendre les intérêts des Sablais et préparer, avec eux, un avenir pour notre ville ».
Luc Bouard, maire de La Roche-sur-Yon
« Je ne suis pas vraiment surpris, il me dit depuis des années qu’il ne fera pas ça toute sa vie. Je pensais qu’il effectuerait un autre mandat avant de passer le relais”, avoue le maire de La Roche-sur-Yon à notre confrère du Journal du Pays Yonnais.
« Je me suis toujours bien entendu avec lui, en tant que natif des Sables-d’Olonne et ancien agriculteur d’Olonne-sur-Mer. On ne voit le changement que dans la commune unifiée des Sables-d’Olonne. »
« C’est vrai que beaucoup de maires songent à démissionner », constate Luc Bouard, car « ce mandat a été particulièrement épuisant. » J’ai beaucoup d’amitié pour Yannick. Je lui souhaite bonne chance dans ses activités futures. »
Christelle Morançais, president of the Pays de la Loire Region
« Je tiens à saluer Yannick Moreau qui fait le choix, après avoir tant donné à sa belle ville des Sables-d’Olonne et à ses habitants, de se préparer à démarrer une nouvelle vie. Il est courageux, digne, à l’image de l’homme droit et engagé que je connais et que je respecte profondément. Notre Région et la Vendée lui doivent beaucoup », a commenté Christelle Morançais, présidente de la Région Pays de la Loire sur son compte X.
Alain Leboeuf, president of the Vendée departmental council
«Cette décision est la sienne et je la respecte, tout en saluant sa liberté», a déclaré Alain Leboeuf sur les réseaux sociaux.
« Je travaillerai avec lui jusqu’au bout comme nous l’avons toujours fait : avec confiance et respect mutuel. »
Alain Blanchard, ancien adjoint au maire
“Avec lui, j’ai pu constater que l’action publique peut se faire vite et bien, même si cela accroît les exigences qu’on doit avoir envers ses équipes, ses proches et soi-même”, salue son ancien adjoint sur les réseaux sociaux. « J’ai compris qu’il fallait s’armer de courage pour mener à bien des projets qui ne font peut-être pas l’unanimité au moment de leur décision, mais dont nous croyons au plus profond de nous-mêmes qu’ils sont bénéfiques pour l’intérêt public général qui, par définition, doit transcender intérêts particuliers », a ajouté l’actuel délégué général de l’Association nationale des élus côtiers.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.