la réponse impitoyable de Martin St-Louis

La tension entre Michel Therrien et Martin St-Louis n’est pas nouvelle.

Ce n’est plus un secret : ces deux entraîneurs des Canadiens de Montréal ont des visions diamétralement opposées du hockey, et la guerre des personnalités est plus intense que jamais.

Therrien, connu pour son approche rigide et autoritaire, n’a jamais caché son ressentiment envers St-Louis. Alors que Therrien prônait le « No Excuse » lors de ses mandats avec le CH, St-Louis semble avoir adopté une approche plus douce, basée sur la motivation positive et la compréhension des joueurs.

Cette différence frappante a donné lieu à une âpre rivalité, amplifiée par le fait que St-Louis, malgré son manque d’expérience d’entraîneur, a rapidement conquis le cœur des partisans, tandis que Therrien, malgré ses succès en séries éliminatoires et le fait qu’il ait dû Il a attendu longtemps chez les mineurs avant de devenir entraîneur, mais n’a jamais réussi à obtenir la même popularité.

Pour comprendre l’origine de la jalousie de Michel Therrien envers Martin St-Louis, il faut remonter aux racines de leurs parcours respectifs.

D’un côté, Michel Therrien a gravi les échelons traditionnels du monde du hockey à titre d’entraîneur, tandis que St-Louis disposait d’une passe directement du bantam.

Malgré ses succès – notamment en menant ses équipes en séries éliminatoires à plusieurs reprises – Therrien a toujours eu du mal à gagner l’affection du public québécois.

Son style autoritaire et son manque d’élégance dans les médias ont souvent terni son image, renforçant l’idée qu’il était un entraîneur efficace mais impopulaire.

À l’inverse, Martin St-Louis est déjà un héros au Québec. Ignoré lors du repêchage, il a dû se battre pour prouver sa valeur dans la LNH, devenant ainsi l’un des meilleurs joueurs de sa génération malgré son petit gabarit.

Ce statut de joueur sous-estimé devenu vedette a fait de lui une figure appréciée des Québécois, qui voient en lui un modèle de détermination.

Lorsque St-Louis a été nommé entraîneur-chef des Canadiens de Montréal en 2022, sans aucune expérience préalable dans ce rôle, il a immédiatement capté l’attention et l’enthousiasme du public.

C’est précisément cette sympathie spontanée envers St-Louis qui alimente la jalousie de Therrien. Alors qu’il a dû travailler dur pendant des années pour bâtir une carrière d’entraîneur, St. Louis a décroché ce poste prestigieux presque sur un coup de téléphone de Jeff Gorton.

Cette ascension rapide, mêlée à l’aura naturelle de St-Louis, crée un fossé que Therrien ne parviendra jamais à digérer.

St-Louis, sans aucune expérience d’entraîneur, est immédiatement devenu le chouchou du Québec. Même dans les défaites, son attitude positive et son discours passionné ont continué de séduire les supporters, un phénomène qui a complètement échappé à Therrien.

Ce manque d’admiration du public est une profonde blessure de l’ego, exacerbée par les critiques constantes que Therrien a reçues tout au long de sa carrière.

Therrien a toujours critiqué St-Louis, le qualifiant de « soft coach », terme qu’il utilise pour décrire ce qu’il considère comme une gestion digne d’un coach pastoral.

Il attaque la façon dont St. Louis gère ses joueurs, particulièrement Cole Caufield. Après une pénalité coûteuse en fin de match, Therrien aurait puni Caufield en le laissant sur le banc.

Mais St-Louis a opté pour une approche plus nuancée. Il a expliqué que Caufield, bien que frustré par sa pénalité, a agi par passion pour se venger de Tyler Myers.

St-Louis croit que si Caufield avait l’occasion de revenir en arrière, il ne le ferait pas de nouveau, mais il refuse de punir un joueur qui a tenté de se faire justice lui-même, même si ce n’était pas la bonne façon de procéder.

« Caufield n’est pas un gars qui subit beaucoup de punitions. Je demande beaucoup à Cole de s’impliquer physiquement. Puis il a fait ça. Ensuite, c’était un échec contre un grand homme où il a été touché assez haut.

Je comprends donc sa frustration. Si Cole avait l’occasion de remonter le temps, il ne le ferait plus. Mais, on est dans une situation de match où il est difficile de lui faire payer le prix à ce moment-là.

Parce qu’il serait facile pour Cole de simplement marquer des buts et d’être à l’extérieur. Ensuite, ne vous impliquez pas physiquement.

Ensuite, quand on lui demande de jouer, c’est beaucoup plus dur. Il y a donc eu ce soir une action qu’il aimerait revoir. Mais je ne pensais pas que c’était le bon moment. Pour lui donner une leçon, genre.

Là où Therrien aurait imposé une discipline stricte, St-Louis mise sur la compréhension et la passion. Une fois de plus, Saint-Louis a le dernier mot.

Ce matin, le CH est en séries éliminatoires. Et Therrien reste sans voix.

Alors que Therrien aurait immédiatement exigé un « No Excuse » et aurait cloué Caufield au banc, St-Louis a utilisé la douceur.

Et il avait encore raison. Quelle vengeance.

Therrien n’a jamais manqué une occasion de souligner les défauts de son ancien adversaire. Alors que le Canadien accumulait les défaites et que l’équipe semblait s’enliser, Therrien n’a pas hésité à pointer du doigt les défauts de gestion de St-Louis.

Et aujourd’hui, alors que le CH est en séries à l’heure où l’on se parle, Michou ne dit plus rien. Comme s’il avait disparu.

D’un seul coup, il a cessé de critiquer le manque de structure et l’incapacité de l’entraîneur actuel à corriger rapidement les erreurs, comme encaisser des buts en début de match sans réagir immédiatement.

Du coup, il n’attaque plus la direction d’Arber

Selon lui, cette perte d’identité était le signe d’une gestion trop douce de St-Louis, qui n’a pas poussé ses joueurs à retrouver leur colère.

Là où Therrien aurait exigé des sanctions immédiates, St-Louis a préféré jouer la carte de la patience et de l’apprentissage.

Et Marty a gagné jusqu’au bout.

Le contraste entre leurs approches ne pourrait être plus frappant. Therrien, avec son passé d’entraîneur rigide, a toujours mis l’accent sur l’importance de l’éthique de travail, de la discipline et de l’urgence d’agir dans les moments clés.

St-Louis, pour sa part, veut être un entraîneur plus humain, qui cherche à comprendre ses joueurs, à leur donner de l’espace pour grandir et s’améliorer.

Therrien trouvait St-Louis trop indulgent avec ses joueurs. Mais en fin de compte, Marty est le roi. Et Therrien est devenu le perdant de toute cette histoire.

L’opposition entre les deux hommes ne s’arrête pas là. Leur différence de philosophie a des racines plus profondes, liées à l’identité même des Canadiens de Montréal.

Therrien, fort de ses années d’entraîneur derrière lui, voyait la situation actuelle comme une dérive, un manque de discipline qui gâchait la progression de l’équipe.

Pour lui, l’approche « No Excuse » est la seule manière d’établir une culture gagnante. C’est facile de dire ça quand Carey Price vous a sauvé la mise.

De son côté, St-Louis semble croire que l’avenir du CH réside dans la construction d’un environnement sain, motivant et propice au développement des joueurs, même si cela signifie des échecs temporaires sur la glace. Il refuse de punir un joueur comme Caufield pour une erreur de jeunesse, préférant plutôt le guider vers une meilleure prise de décision.

À mesure que les victoires s’accumulent et que l’équipe s’échauffe, la patience des fans est récompensée.

Et la jalousie de Therrien est punie.

La rivalité entre ces deux hommes a toujours été un duel de visions : celle de Therrien, qui croit à la discipline à tout prix, et celle de St-Louis, qui mise sur l’humanité et l’adaptation. L

Le Québec a choisi son camp, et Therrien, voyant le succès public de St-Louis, continue de l’attaquer sans relâche.

Son problème aujourd’hui, c’est qu’il ne peut plus se nourrir de chaque faux pas de l’entraîneur canadien.

Si St-Louis veut continuer à mener le Canadien au paradis, il devra faire face non seulement à la pression des résultats, mais aussi aux critiques incessantes de son ancien adversaire, Michel Therrien.

Le défi pour Saint-Louis était de prouver que son approche pouvait mener à des victoires et que sa popularité n’était pas simplement le produit de son passé de joueur.

St-Louis est désormais perçu comme un sauveur, un visage moderne pour une franchise en pleine reconstruction.

Il vient de rappeler que, selon lui, le « No Excuse » est passé.

Dans les dents de Michou.

 
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