JavaScript est désactivé ! Pourquoi tu veux le faire ? Veuillez activer JavaScript dans votre navigateur Web !
Connu sous les noms de Séjourla ou Reine au Maroc, le chardonneret européen est apprécié pour son joli plumage et ses mélodies harmonieuses qui ravissent les amateurs d’oiseaux de tout le pourtour méditerranéen. Mais cette popularité fait qu’il cible de choix pour les réseaux de trafic et de contrebande, mettant ainsi sa survie en danger.
Lors de la journée de sensibilisation organisée avant l’ouverture officielle de la saison de chasse 2024-2025, l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF) a annoncé avoir réalisé, en coordination avec la Direction Générale de la Sûreté Nationale, la Gendarmerie Royale et la Royale Forces armées (FAR), plusieurs opérations de surveillance intensive.
Depuis le début de la saison de chasse et jusqu’au 30 décembre, 23 opérations réussies ont été menées pour lutter contre le trafic illégal de chardonnerets, apprend Médias24 auprès de l’ANEF. A l’issue de ces interventions, 8 022 oiseaux ont été saisis et relâchés dans la nature.
Ces actions ont également permis la saisie d’un nombre important deéquipement utilisés pour leur capture illégale. LE régions de l’Estnotamment Oujda et Jerada, ont été au cœur de ces opérations, avec des résultats notables. Des saisies importantes ont également été effectuéesautres régions comme Rabat, Khemisset, Fès, Meknès, Souk El Arbaa et Larache.
L’oiseau chanteur le plus menacé par le braconnage
Si d’autres oiseaux chanteurs comme le Serin cini, le Verdier d’Europe ou le Tarin des aulnes font également l’objet d’échanges au niveau national, le Chardonneret jaune reste néanmoinsles espèces les plus touchées par le commerce illégal, explique l’ANEF.
Plusieurs techniques et moyens sont utilisés par les braconniers pour capturer le chardonneret dans son milieu naturel, notamment l’installation verticale de grands filets à mailles fines invisibles pour les oiseaux avec des poches le long du filet où l’oiseau tombe lorsqu’il heurte le filet ; l’utilisation de pièges à filets-appâts ou de cages-pièges ; l’utilisation de colle industrielle qui constitue un grand danger pour les oiseaux ; utiliser des cris enregistrés pour attirer les oiseaux vers de la colle ou des pièges.
UN plan de circulation des chardonnerets a été établi en fonction du nombre d’opérations et des quantités de chardonnerets saisis depuis 2016. La région orientale est la zone où un grand nombre d’oiseaux ont été saisis. Cela pourrait s’expliquer par le fait que les oiseaux sont destinés au trafic illégal à travers la région de l’Est où l’espèce est devenue très rare, explique l’ANEF.
Contrebande vers l’Algérie, la Tunisie et l’Europe
« En effet, de petites quantités d’oiseaux sont collectées dans différentes villes du Royaume, notamment là où l’espèce se trouve à l’état naturel, notamment à Larache, Ksar Kbir, Chaouen, Ouazzane, Kénitra, Meknès, Khémisset, Tiflet et ensuite transportées par voie privée. voire parfois des moyens de transports publics vers les villes de la région Orientale, notamment vers Oujda et Jerada», souligne l’ANEF.
« L’espèce est également collectée dans différents souks et boutiques où l’espèce est exposée à la vente pour amoureux des oiseaux dans les grandes villes, à savoir Casablanca, Rabat, Agadir, Kénitra et Fès.
« Selon les informations disponibles, les quantités capturées sans autorisation dans les aires de répartition de l’espèce sont collectées par réseaux organisés. Ils sont transportés par des moyens de transport privés et publics vers les régions de l’Est pour être exportés vers Algérie et, à travers lui, vers le Tunisie. Une partie est également transportée vers les régions du nord pour être exportée vers l’Europe« .
Les efforts de conservation et de lutte contre la traite sont nombreux
A chaque entréeles oiseaux sont systématiquement libéré dans la nature, précise l’Agence nationale des eaux et forêts. UN minutes est érigé et un action en justice est initiée contre les coupables présumés, parfois avec l’ouverture d’une enquête judiciairesouligne ce dernier.
Face aux menaces qui pèsent sur le chardonneret, l’ANEF a entrepris un certain nombre d’actions mesures visant à protéger cette espèce. Il s’agit principalement :
– l’inscription de l’espèce sur la liste des espèces protégées. Il est inclus dans la catégorie 4 de la loi 29.05 relative à la protection des espèces de la flore et de la faune sauvage et au contrôle de leur commerce. En vertu des dispositions de ladite loi, la capture, la détention, la vente, la mise en vente de cette espèce, sans autorisation, sont interdit. Il prévoit également amendes pour toute infraction allant de 5 000 à 20 000 dirhams par oiseauoutre la saisie des moyens utilisés pour leur capture et leur transport ;
– le renforcement de la surveillance et du contrôle, à travers l’intensification des opérations de contrôle de terrain par les équipes de l’ANEF et à travers le renforcement de la coordination avec les différents organes de contrôle, la police, la Gendarmerie Royale et l’Armée Royale ;
– l’organisation de campagnes de saisies et de contrôles en zone urbaine, la police et les autorités locales.
Vous avez un projet immobilier en tête ? Yakeey & Médias24 vous aident à y parvenir !
© Médias24. Toute reproduction interdite, sous quelque forme que ce soit, sans autorisation écrite de la Société des Nouveaux Médias. Ce contenu est protégé par la loi et notamment la loi 88-13 relative à la presse et à l’édition ainsi que les lois 66.19 et 2-00 relatives au droit d’auteur et aux droits voisins.