« J’ai toujours le RCT dans mon cœur. Je suis fan de rugby et de Toulon en particulier. Ce n’est pas aujourd’hui que cela va changer.» Christophe Charaut l’assure, s’il s’apprête à lancer son dernier Pilou Pilou, il ne part pas fâché. Peut-être un peu amer…
Lorsqu’il a débuté en 2019, c’était un rêve d’enfant devenu réalité. « Nous représentons le club, c’est important. La pression est là, à chaque fois. Évidemment”il l’admet volontiers. Pareil pour le plaisir. Même si l’année dernière, cela a été un peu terni.
“Pas de favoritisme”
« Depuis que j’ai repris trois concessions de plages au Mourillon au printemps dernier, jeIl y a beaucoup de commentaires de personnes qui ne sont pas forcément bien intentionnées. Certains pensent que si je les ai eus, c’est parce que j’ai chanté Pilou Pilou. Même si cela n’a rien à voir. J’ai travaillé vingt ans comme un fou pour en arriver là, le RCT n’y est pour rien. souligne-t-il.
Ces propos sur les réseaux sociaux, sans le toucher – assure-t-il – l’ont quand même fait réfléchir. « Ces accusations de favoritisme sont injustes. Et pour faire court, peut-être devrais-je abandonner mon rôle de lanceur de Pilou Pilou. Pour que les gens puissent vraiment distinguer mon travail de ma passion. Je n’ai jamais utilisé le RCT à des fins professionnelles. D’ailleurs, aujourd’hui, il le dit haut et fort, il préfère se consacrer à son entreprise.
“L’ambiance a changé”
Ce qui a également fait pencher la décision, c’est aussi l’ambiance autour du RCT ces derniers mois. « Je ne me reconnais plus forcément dans la manière dont certains soutiennent. Nous rencontrons les gens très vite et très fort. Sans généraliser, il y a souvent de la méchanceté et de l’agressivité.»
Lors de ses échanges avec le club, Christophe Charaut n’était pas forcément rassuré. « Honnêtement, je ne me retrouve plus dans le fonctionnement du club. Je ne comprends pas vraiment la politique qui est menée. Mais, je le savais depuis le début, Pilou Pilou ne m’appartient pas. Elle appartient aux habitants de Mayol. “
Aujourd’hui, le restaurateur veut choisir sa sortie, heureux de cinq années de belles aventures. Et cette sortie, ce sera ce samedi après-midi contre Pau.
Ses meilleurs souvenirs
A quelques heures du coup d’envoi, l’heure est au bilan. Christophe Charaut a beaucoup de beaux souvenirs liés à « terrible cri de guerre ». « Je me souviens de ma première fois au stade. Quelle émotion ! J’ai failli m’évanouir. C’était contre Lyon. Et puis, il y a eu aussi le premier Vélodrome. Un stade mythique, même si je ne suis pas supporter de l’OM ! Cette résonance, ce monde, c’était tout simplement impressionnant.
Lorsqu’il s’agit de mauvais souvenirs, c’est plus difficile de choisir pour lui : » mais la défaite en finale de Challenge Cup contre Lou. Cela aurait dû être une grande fête, cela s’est terminé par une grande déception.
Qui pour lui succéder ?
Pour accéder à ce rôle prestigieux en 2019, Christophe Charaut a participé à un concours organisé par le club. Il sillonne ensuite Toulon pour convaincre les habitants de voter pour lui. La formule sera-t-elle renouvelée cette fois-ci ? Le club ne s’est pas encore exprimé sur le sujet.