WASHINGTON (dpa-AFX) – Une étude publiée dans le Journal of the American Heart Association révèle que boire plusieurs tasses de café par jour pourrait ralentir le déclin cognitif chez les personnes souffrant de fibrillation auriculaire, un trouble du rythme cardiaque couramment observé chez les adultes.
« De nombreux mythes circulent, mais notre étude n’a trouvé aucune raison de décourager ou d’interdire à un patient souffrant de fibrillation auriculaire de boire du café. Au contraire, nous leur dirons : « Profitez-en, cela pourrait même vous être bénéfique ! déclare Jurg Beer, auteur principal et professeur de médecine et d’hématologie à l’Université de Zurich en Suisse.
L’étude a porté sur 2’400 personnes, intégrées entre 2014 et 2017, en Suisse, et diagnostiquées avec une fibrillation auriculaire. Les participants ont répondu à des questions sur leur consommation de caféine au cours de l’année écoulée et ont passé des évaluations cognitives.
“Il y avait une association très claire et cohérente entre une consommation accrue de café et de meilleurs scores à plusieurs tests cognitifs sophistiqués”, poursuit Beer.
« Les indicateurs inflammatoires ont diminué avec une consommation de café plus élevée, une association qui est restée valable après avoir pris en compte des variables telles que l’âge, le sexe, l’indice de masse corporelle, le statut tabagique, l’activité physique et les antécédents d’accident vasculaire cérébral. »
L’équipe de recherche a noté des scores cognitifs plus élevés chez les personnes qui consommaient de grandes quantités de café. Les résultats concernant la vitesse de traitement, la coordination visuo-motrice et l’attention ont augmenté de 11 % chez les buveurs de café par rapport aux non-buveurs.
« D’autres études ont montré que le café a des fonctions cognitives améliorées en général. Cependant, cela n’est pas spécifique à la population atteinte de fibrillation auriculaire. Nous ne pouvons pas conclure que le café prévient le déclin cognitif à long terme », prévient Jose Joglar, professeur de médecine interne au UT Southwestern Medical Center de Dallas.
« Le café ne semble pas aggraver la fibrillation auriculaire, il n’est donc pas nécessaire d’arrêter d’en boire. Cependant, on ne peut pas dire que commencer à boire du café empêcherait à long terme la fibrillation auriculaire ou le déclin cognitif. »
Les chercheurs conviennent qu’au moins 5 à 10 ans de suivi sont nécessaires pour déterminer un déclin cognitif significatif chez les participants.
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