Devant le tribunal, l’homme a multiplié les provocations comme s’il cherchait à obtenir la peine maximale.
Ce 13 décembre 2024, deux heures après minuit, l’agent de sécurité d’un hôtel de Banyuls-sur-Mer aperçoit un homme arriver devant lui poussant un chariot rempli de provisions. “Je viens de cambrioler un supermarché.”lui dit l’individu en lui demandant de commander un taxi.
Côté voiture, c’est la gendarmerie qui vient le convoyer.
En effet, la porte d’un magasin a été défoncée et la vidéosurveillance montre que deux personnes y sont entrées vers 23h30. Un autre voleur est entré à son tour une heure plus tard. Le butin, alcool et nourriture, s’élève à plus d’un millier d’euros.
L’accusé livre une version absurde : en arrêt maladie pour trouble bipolaire, il est allé chercher 1 kg de coca et 1 kg de cannabis en Espagne. Il aurait été arrêté par le mousses qui lui aurait confisqué la drogue, sa carte de crédit et sa voiture. Après un mois passé dans la rue, il rentre en France avec des migrants. Ce sont eux qui ont voulu commettre le vol pour se nourrir.
Au tribunal, le prévenu se vante : « Je me permets ce que je veux, le reste je m’en fiche… J’ai fait les courses de Noël. Quoi qu’il en soit, je suis assuré qu’ils paieront. Quant aux magistrats, j’en parlerai avec eux au Cap d’Agde au club échangiste.»
“Plus il parle, plus c’est catastrophiqueeuphémise le procureur, mais nous nous contenterons du vol… ». Il demande 1 an dont 4 mois de probation avec sursis.
Me Lopez ne s’attardera pas sur les faits mais sur la personnalité de son client : « Il n’est plus sous traitement. Ce dont il a besoin, ce n’est pas d’être emprisonné mais de consulter un psychiatre.. Qu’il verra en prison où il est envoyé pour 5 mois, peine à laquelle s’ajoutent 5 mois de prison avec sursis.