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Mardi 3 décembre, une cinquantaine de retraités se sont mobilisés devant la préfecture pour une augmentation de leur pension.
Ils étaient une cinquantaine, place Armand-Fallières, devant la préfecture d’Agen. Ces retraités se sont mobilisés pour réclamer une augmentation de leur pension. « Dans le Lot-et-Garonne, la pension moyenne est de 1 236 €, soit près de 300 € de moins que la moyenne nationale. Ce chiffre montre que beaucoup de gens reçoivent beaucoup moins», souligne Serge Dezile, retraité. du secteur de l’énergie. A 69 ans, il poursuit : « Depuis 2017, mois après mois, un retraité qui touche 1 000 € a perdu 2 735 €. Aujourd’hui, neuf organisations syndicales ont appelé à la mobilisation pour défendre nos droits.»
Initialement prévue au 1er janvier 2025, la revalorisation des retraites a été reportée à juillet, un retard qui s’inscrit dans un contexte budgétaire tendu. « Le niveau de vie individuel moyen des retraités pour 2021 est de 2 188 € contre 2 428 € pour les actifs, assure le militant syndical. Le gouvernement inclut les actifs dans ses calculs. Un retraité a plus de chances d’avoir un patrimoine après sa carrière qu’un jeune qui débute, c’est logique.»
“Nous ne sommes pas riches”
Sur la place, les manifestants veulent faire preuve de solidarité. « Notre combat dépasse nos intérêts personnels : il est pour tout le monde. C’est toujours les mêmes qu’on attaque», protestent Maryline et Christine, 68 et 71 ans. De son côté, Henry, 86 ans, est venu soutenir ses camarades. Cet ancien enseignant déclare : « On dit que la retraite, c’est la belle vie. Je ne suis pas forcément d’accord. En effet, j’ai fini de rembourser ma maison, mais désormais je ne peux plus la réparer et je dois faire appel à des professionnels. Ce n’est pas toujours facile d’aider nos proches et de leur offrir des cadeaux.
« Nous ne sommes pas riches, c’est une juste récompense pour ce que nous avons donné », soulignent les retraités de la fonction publique. Angelo Dell’armi, 77 ans, est venu de Bourgougnague, près de Marmande, pour participer à cette manifestation. Cet ancien agent des Directions départementales de l’équipement (DDE) perçoit une pension de 1 200 euros par mois. “Mais ce n’est pas suffisant, il faudrait compter entre 1 500 et 2 000 euros par mois”, estime-t-il. Et je n’ai pas fait d’économies, je ne peux pas en faire. En fin d’année, la cagnotte manque de fonds. »
Une rencontre avec le préfet espérée
Les populations plus âgées sont plus susceptibles d’avoir besoin de soins. Serge Dezile indique que tout le monde n’a pas « la possibilité de souscrire à une complémentaire santé ». Cela pose le problème de l’accès aux soins, surtout dans un département marqué par la désertification médicale.
Les syndicats ont rencontré les députés et espéré un entretien avec le préfet. “Nous n’avons pas eu de réponse, il faut dire que nous n’avons pas de tracteur”, ironise le syndicaliste. Le système de retraite est financé par les actifs. Alors, ils en conviennent tous, ils seront également présents ce jeudi 5 décembre, place Jasmin.