La première partie du documentaire «Service public» de Salhia Brakhlia et Mouloud Achour a eu lieu lors de la campagne présidentielle de 2022, un événement prévu de longue date. En juin 2024, au lendemain de l’annonce choc du président de la République, Emmanuel Macron, de dissoudre l’Assemblée nationale, « l’idée d’un deuxième enjeu m’est immédiatement venue à l’esprit ».Fonction Publique 2 – Front contre front» sera donc disponible à partir du dimanche 8 décembre sur la plateforme Explore, un service Mediawan dédié aux documentaires retrouvés sur Apple TV, Prime Video, et les box internet. “Tout s’est passé dans la précipitation, car nous avons appris la dissolution en direct avec le président qui parlait», relatant Salhia Brakhlia, nous avons eu un ministre qui était présent, proche du président de la République, Roland Lescure, qui lui-même l’a appris en direct et en est resté complètement bouche bée« .
“L’idée est double avec ce filmprévient le journaliste, montrer les coulisses d’un moment politique historique que nous avons tous vécu, que nous n’avons pas forcément compris encore aujourd’huii », en observant les politiques, leurs stratégies et leurs comportements puis en montrant le travail journalistique. “CComment une rédaction comme franceinfo parvient-elle à vous tenir informé, dans ce moment tendu et stressant pour tous les Français, mais aussi pour les journalistes de la rédaction ?“
Une élection particulière puisque pour la première fois, le Rassemblement national était favori dans les sondages avec une possibilité de majorité absolue. Une situation qui a généré des débats au sein de la rédaction sur le thème : faut-il s’impliquer ou pas ? “Nous sommes évidemment journalistes, mais nous sommes aussi citoyens, donc nous avons des opinionsa répondu Salhia Brakhlia, mais le journaliste n’est pas obligé de donner son avis, on est pas là pour ça« . Chez franceinfo, le slogan est : «Les faits, juste les faits« Alors, on présente les faits, on raconte ce qui se passe précisément, on interroge tous les politiques de la même manière en apportant des contre-arguments pour faire avancer le débat. Nous ne sommes pas là pour donner notre avis.
“Les Français ne se soucient pas de savoir qui j’ai des préférences, ils veulent des faits.”
Salhia Brakhliafranceinfo
A travers ce documentaire, on ressent une atmosphère de tristesse absolue du côté des politiques. On y voit un Gabriel Attal abattu, Bruno Le Maire, Jean-François Copé… Des images, finalement, qui semblent plus fortes que celles de l’interview de 8h30. Là, on ne triche pas. Alors, leurs propos hors antenne ne sont-ils pas finalement plus intéressants que ceux qu’ils tiennent lorsque les micros sont ouverts ? “Ce qui est sûr, c’est qu’on est plus humains dans ce qu’ils disent hors champ.», confie-t-elle, notamment lors de la séquence où l’invité se maquille, «c’est un peu comme un confessionnal“L’exemple de Gabriel Attal est convaincant”quand il est arrivé chez nous ce matin-là, il était abattu. Il défend une décision qu’il n’a pas prise, pour laquelle il n’a pas été consulté. Il supporte la situation», rapporte-t-elle.