– Oui absolument. Les saisons sont très longues et exigeantes, tant physiquement pour les joueurs que mentalement et émotionnellement pour les entraîneurs. Il est toujours très important de se déconnecter et de se ressourcer en famille ou entre amis avant la reprise du championnat. C’est toujours agréable de rentrer à la maison.
– Avec, au milieu de tout ça, une victoire en Coupe de Corse avec la Squadra Corsa…
– C’est quelque chose qui me tient à cœur, ainsi qu’à tous les autres joueurs, où qu’ils évoluent. Cela faisait plusieurs années que nous n’avions pas joué en Corse, c’est donc une satisfaction et un réel plaisir d’avoir pu rejouer ici et remporter cette compétition.
– Vous avez passé six mois à Lorient comme entraîneur adjoint. La relégation a-t-elle été digérée ?
– Oui, c’est vrai que nous avons vécu six mois compliqués, même si, personnellement, cela a été très enrichissant pour moi. J’ai eu la chance de travailler avec un super staff et un coach compétent (NDLR : Régis Le Bris), ce qui a été bénéfique pour mon apprentissage dans ce nouveau métier et ce nouveau poste.
– Que manquait-il au FC Lorient pour se maintenir en Ligue 1 ?
– C’était serré. La relégation, c’est toujours compliqué. Mais je pense qu’il nous manque beaucoup de choses depuis le début de la saison. Ensuite, sur les six derniers mois, on a eu une bonne période qu’on n’a pas su poursuivre et exploiter. C’est dommage car, au final, on est mené d’un but. Mais le plus frustrant, ce sont nos sept matchs sans prendre le moindre point. C’est là que tout s’est joué.
– Vous avez joué sous les ordres de Régis Le Bris, aujourd’hui entraîneur de Sunderland. Comment s’est déroulée votre entente ?
– Cela s’est très bien passé. C’était très enrichissant pour moi de pouvoir le rencontrer. Sa façon de travailler m’a permis d’évoluer. Je suis nouveau dans ce métier, n’ayant connu que Franck Haise (ancien entraîneur de Lens). Régis est très compétent et je suis heureux d’avoir pu travailler avec lui.
– Quel a été votre rôle ces six derniers mois à Lorient ?
– Dans ce métier, chacun a des prérogatives différentes selon les clubs, les entraîneurs et le staff en général. J’avais un rôle assez large, notamment dans la création et l’animation des séances d’entraînement. Régis Le Bris m’a laissé une grande place dans le projet de jeu. On en a beaucoup parlé, et ça me convenait.
– Après réflexion, vous avez décidé de prolonger l’aventure à Lorient. Pourquoi ?
– J’ai eu plusieurs demandes, notamment à l’étranger et en France. Mais ces six mois à Lorient se sont bien passés, je me suis bien intégrée au club. C’est un club sain, familial, qui me convient. Après réflexion, avec mon entourage et mes proches, j’ai décidé que c’était le projet qui pouvait m’apporter le plus dans ma formation et ma progression dans ce nouveau métier, avec beaucoup de responsabilités, ce que je recherche aujourd’hui.
– Vous travaillerez avec Olivier Pantaloni, l’ancien entraîneur de l’ACA. Les dirigeants lorientais vous en ont-ils parlé avant de le signer ?
– Honnêtement non. Ils m’ont approché très rapidement pour prolonger l’aventure avec eux. Je leur ai demandé un peu de temps pour y réfléchir afin de pouvoir évaluer les options qui s’offraient à moi. Puis, ils sont revenus à la charge une fois Olivier Pantaloni signé. J’ai pris le temps de discuter avec lui, car nous ne nous connaissions pas vraiment, et j’ai décidé de continuer l’aventure. C’est surprenant et excitant à la fois de le retrouver. Il a beaucoup d’expérience en tant qu’entraîneur. Il connaît très bien cette Ligue 2. Je suis heureux de pouvoir travailler avec un entraîneur de cette trempe et de le retrouver ici à Lorient.
– Avec des objectifs forcément élevés cette saison, compte tenu des moyens du club…
– Je pense que chaque club est encore un peu dans l’expectative, notamment par rapport à la répartition des droits TV, pour déterminer les moyens qu’ils vont investir dans leurs équipes. Mais oui, il faut s’attendre à ce que Lorient joue la montée en Ligue 1 dès la saison prochaine. Le championnat de Ligue 2 est très différent de la Ligue 1, mais il est très difficile. Ce n’est jamais facile de remonter immédiatement après une relégation. Ce sera un vrai challenge pour nous.
– En revenant en Ligue 2, vous croiserez également la route de clubs corses, notamment le SC Bastia…
– Oui, j’ai déjà regardé les dates. Nous jouons le 23 novembre à Furiani et le 3 mai à Ajaccio. En tant que Corse, ce sont évidemment des dates que je regarde. Personnellement, j’apprécierais beaucoup revoir Furiani.
– Un club qui a recruté Frédéric Antonetti pour diriger la politique sportive. Pensez-vous que c’est le bon choix ?
– Je pense que c’est une vraie valeur ajoutée pour le club, connaissant l’expérience et le parcours de Frédéric Antonetti. C’est un privilège pour le Sporting d’avoir un professionnel de ce calibre au sein du club. Il les aidera certainement à grandir.
